Dans le Sud-Ouest daté du mercredi 20 décembre, nous apprenions l’absence volontaire du groupe d’opposition Agir Durablement pour Belin-Béliet lors du dernier conseil municipal datant du 14 Décembre dernier en réaction à un comportement antidémocratique.. Madame le Maire Marie-Christine Lemonnier livre au Belinétois sa version des faits face à ce qu'elle perçoit comme étant une « attaque ».
Le maitre-mot de l’article est fort : « Comportement antidémocratique ». C’est par ces termes que l’opposition politique locale « Agir Durablement pour Belin-Béliet » a exprimé les raisons du « boycott » du dernier conseil municipal du jeudi 14 Décembre. Par le biais d’un communiqué, le représentant de l’opposition Cyrille Declercq dénonce un refus de réponse à l’une de ses questions lors du précédent conseil municipal du 29 Novembre : « à une question de notre groupe en relation avec une délibération du jour, nous nous sommes entendus dire par cette dernière (ndlr : Madame le Maire) qu’elle refusait les questions et qu’elle assumait sa décision ». Une décision grinçante pour l’ancien candidat à la mairie du village. Pour le groupe d’opposition, cette absence volontaire veut être perçue comme étant un refus de tolérer " ce type de comportement antidémocratique".
« Une question qui n’a pas lieu d’être »
Le Belinétois a souhaité en savoir plus. Joints par téléphone, les deux acteurs de cette fâcherie ont accepté de définir les raisons de la colère. Cyrille Declerq tenait avant tout à signaler le caractère exceptionnel de cet article car loin d’être coutumier du fait, sa parole dans la presse se fait rare. Mais pour son groupe dont il est le représentant, "un certain niveau a été franchi" lors de cette joute oratoire, justifiant ainsi la raison d’être de cette parution dans le quotidien régional.
La première magistrate de la commune, qui s’était promise de ne jamais répondre à diverses attaques, a tout de même accepté de raconter sa version des faits au Belinétois, « en réponse à un article imprécis qui ne relate qu’un simple communiqué étant donné la non-présence de la presse régionale lors du conseil municipal du 29 Novembre. » Par le biais du compte rendu, elle cite avec précision les paroles des intervenants et atteste également l’existence d’un enregistrement audio pour appuyer ses dires. La genèse du conflit s’établit alors sur une délibération concernant la vente de trois terrains à un acheteur privé. Comme la loi l’indique, une cession ne doit se faire qu’après vote des personnes présentes au conseil municipal.
Après présentation des terrains concernés, proche du Parc Lapios, les conseillers municipaux pouvaient questionner le Maire afin de pouvoir mieux cerner l’objet de la vente. C’est alors que l’opposition aurait questionné l’élue belinétoise sur les diverses voies d’accès mises en place, la préservation d’une bande verte et le devenir de ces terrains. Question à laquelle Madame le Maire aurait répondu que ces terrains étaient destinés à accueillir des logements avec deux voies d’accès mais que les éléments qu’elle possédait à l’heure actuelle ne pouvait pas garantir la présence d’une bande verte. Le groupe Agir Durablement pour Belin-Béliet aurait posé, selon Madame le Maire, une question hors-contexte avec insistance axée sur la préservation d'une bande verte qui n’avait pas lieu d’être dans une délibération. C'est à partir de de moment que la température serait légèrement montée.
Reconnaissant avoir été agacée par cet entêtement, Madame Lemonnier aurait répondu d’une manière ferme et entamée la délibération à main levé pour clore le débat. Avec honnêteté, elle déclare : « Face à ces questions qui ne pouvaient pas avoir de réponses concrètes étant donné le fait que cela soit trop tôt pour déterminer le devenir des terrains et que, de plus, l’acheteur est un acheteur privé, je me suis peut être montré autoritaire mais je ne vois pas en quoi cela représente une atteinte aux valeurs démocratique de notre pays. »