Par Corentin Barsacq
Au côté de sa femme Désirée, Laurent est apiculteur depuis 2016. Également chasseur de frelons asiatiques, il explique son quotidien sur sa chaine Youtube.
Dans le jardin de sa maison à Lavignolle, Laurent Rousseau n’est jamais tranquille. Depuis sa terrasse, il veille sur ses ruches et les protège d’une menace grandissante : les frelons asiatiques : « Ils viennent aux abords de la ruche en vol stagnant et emportent avec eux mes abeilles ». Lorsqu’il aborde ce sujet, l’apiculteur en parle avec attachement mais sans résignation, bien qu’il avoue : « le combat est inégal. » Vêtu d’un T-shirt à l’effigie de son entreprise Gironde Guêpes Frelons (GGF), il conte l’histoire d’une passion devenue métier : « Avant d’être apiculteur, j’étais boucher. Un jour, un ami m’a offert une ruche et j’ai tout de suite accroché à ce métier. »
Des vidéos pour parler de sa passion
Depuis, il est tombé dans la marmite et n’en est jamais ressorti. Un dimanche, alors que son rucher était attaqué par les frelons, ses fils lui ont donné l’idée de devenir « chasseur de frelons asiatiques. » C’est ainsi qu’en plus d’être apiculteur, le sallois s'est aventuré dans un métier jusque-là peu répandu.
Avec un brin d'hyperactivité et jamais essoufflé, il a également créé sa chaine Youtube" GGF" qu'il alimente sur son temps libre: « J’avais envie de transmettre ma passion, d’expliquer le quotidien d’un métier qui, pour moi, n’en est pas un ». Animé par l’amour porté à ses abeilles, Laurent Rousseau va alors se filmer lors de ses interventions de désinsectisation, chasse aux frelons ou encore sauvetages d’abeilles.
Un joli succès sur la toile
2300 abonnés et 100 vidéos plus tard, le succès est au rendez-vous. Animé par sa sympathie et son désir d'enseigner son métier, il est d'une déconcertante assurance avec la caméra, y compris lorsque ses interventions sont risquées. Dans sa dernière vidéo et équipé d’un aspirateur artisanal, il emmène avec lui une immense colonie d’abeilles afin de les inclure dans son rucher, sans les brusquer. Une délicatesse méthodique qui contribue à son succès sur le web et partout en Gironde. Si les retombées positives sur sa chaine sont encourageantes Laurent admet que ce n’est pas une priorité : « Je passe mon temps sur le terrain mais dès que je peux, j’essaye d’en publier. » À 50 ans, l’apiculteur est un vrai passionné et ses vidéos font de lui un homme attachant et passionnant.