Par Corentin Barsacq
Depuis 2006, l’association belinétoise l’ASLAV multiplie les actions médicales et caritatives en faveur du Congo-Brazzaville. Composée de 250 médecins bénévoles, son œuvre est colossale
« Nous devions faire quelque chose. » Au sein du siège de l’association, Michel Salefran résume la genèse d’un engagement sans fin. Un serment prêté en 2005 après un voyage au Congo-Brazzaville, terre natale de Bénédicte Salefran, épouse de l’ancien docteur et hautement impliquée dans la fondation de l’Association pour l’Amour Vivant. « Face à la misère sanitaire auquel nous avons été confrontés, nous souhaitions les aider. » Trois ans plus tard, en 2009, l’ASLAV est officiellement créée. Devant la gravité de la situation, la structure a tout d’abord orienté son action vers la formation du personnel médical afin de pouvoir faire face à la maladie. Depuis, 1250 personnes ont été formés à différents métiers tels que médecins, assistants, infirmiers ou paramédicaux.
Mais pour exercer la médecine dans de bonnes conditions, encore faut-il la pratiquer dans un environnement sain. Dans la région de la Likouala par exemple où le territoire est occupé par une forêt inondée, l’espérance de vie est inférieure à 35 ans dans une zone médicalement désertée. Alors sous l’impulsion de l’ASLAV, six dispensaires ont été construits au profit de populations défavorisées et autochtones, huit centres de santé ont été entièrement équipés en matériel.
Des équipements fonctionnels et indispensables
Également, 21 centres ont signé un partenariat afin de recevoir des médicaments de France et des équipements adaptés. Une action décisive de la part de l’association qui s’appuie sur plusieurs antennes régionales en France. En plus d’apporter un soutien sans faille à la médecine du pays, l’association contribue à l’installation de point d’eau potable afin de réduire les risques de maladie.
Une centaine d'enfants sauvée de la mort
Face à la malnutrition qui sévit en Afrique Centrale, l’Aslav a également formé des spécialistes dans chacun de ses centres et distribué des substituts alimentaires. Le résultat laisse bouche bée : « Nous avons au moins sauvé 149 enfants » déclare très humblement l’ancien docteur belinétois. Le long des fleuves de la Likouala, une équipe mobile d’eau fluviale sillonne dorénavant les 22 villages de pygmées qui n’ont jamais eu accès à la médecine.
Enfin, la télémédecine vient d’être instaurée au Congo. Il s’agit d’un système permettant à tous les centres partenaires d’être reliés au siège de l’Aslav où des médecins de garde répondent aux questions. En septembre prochain, un jeune congolais sera hospitalisé en France grâce aux parrainages des malades. En l’espace de 10 ans, le combat salutaire mené par la structure caritative ne cesse d’impressionner.