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Sur la Leyre : « On a vu certains arracher des fougères pour faire un déguisement »

Par Corentin Barsacq

Lundi après-midi, la brigade de Gendarmerie de Belin-Béliet embarquait sur la Leyre afin de veiller au respect d’un milieu naturel fragile et protégé. 

 

Très largement fréquentée lors de la saison estivale, la Leyre peut parfois être le théâtre d’actes d’incivisme pouvant porter atteinte à la faune et la flore qui occupent les lieux. Et pour surveiller les usagers du cours d’eau, la Gendarmerie de Belin-Béliet organise des patrouilles en canoë comme mardi après-midi, où elle a embarqué au pied du pont de l’Eyre à Salles. Dans un canoë bleu et équipés de gilets de sauvetage estampillés « Gendarmerie, » ils ont rejoint les premiers départs partis un peu plus tôt en direction de Mios.

 

L’objectif primaire n’est pas de sanctionner, mais surtout de prévenir : « Il s’agit surtout de faire de la prévention et d’alerter sur les risques qui existent en été, notamment sur les feux de forêt. Généralement, les usagers ne sont pas inquiets de nous voir. Au contraire, ils se sentent en sécurité » témoigne un gendarme. 


« La Leyre n’est pas un parc d’attractions » 


Avec en moyenne près de 200 000 touristes chaque année, la saison estivale sur la Leyre réserve son lot de mauvaises surprises, ce qui a poussé Gendarmes et Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne à établir une convention pour mieux encadrer les usagers : « La Leyre n’est pas un parc d’attractions mais un milieu fragile à découvrir et à préserver » rappelle Laurent Degrave, agent au Parc.

 

Des délits, les gendarmes en ont vu défiler. Les plus classiques comme la consommation d’alcool ou stupéfiants jusqu’aux plus poussés comme confectionner un déguisement avec des fougères. Une atteinte à une flore précieuse et parfois observable uniquement dans la Vallée de l’Eyre. Elle qui cohabite avec une faune discrète mais loin d’être absente, les plus chanceux pouvant parfois observer des tortues Cistude et des loutres d'Europe. 


Des règles pourtant simples à respecter


Et pour respecter l’équilibre entre nature et tourisme, quelques règles simples doivent être appliqué par les usagers : « Le bivouac et les feux de camp sont interdits, tout comme la circulation d’engins motorisés sur les berges. Les enfants de moins de six ans n’ont pas le droit d’embarquer dans les canoës. D’autres parts, les chaussures doivent être fermées pendant la pratique.  En ce qui concerne la baignade, il s’agit de la responsabilité des usagers » indique Laurent Degrave.