Par Corentin Barsacq
Pour la première fois en Europe, l’entreprise américaine SpaceX du multimilliardaire Elon Musk va pouvoir développer son service d’internet haut-débit par le biais de trois stations au sol en France. Parmi elles, Belin-Béliet.
C’est un projet que les plus avertis de technologie ont pu suivre depuis quelques années maintenant. À l’origine de l’entreprise SpaceX, Elon Musk, entrepreneur et notamment directeur général de la société automobile Tesla. En 2002, il lance son entreprise dans le domaine de l’astronautique et du vol spatial et collabore aujourd’hui avec un portefeuille de client pour le moins équivoque, la NASA pour ne citer qu’elle. Mais l’implication de Belin-Béliet dans ce projet n’a rien avoir avec la conquête de l’espace et les Belinétois ne verront pas des fusées être propulsées depuis les berges de la Leyre.
En lien avec le haut-débit
Hier, la très sérieuse Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep) a donné son feu vert à la société SpaceX en faveur du déploiement du projet Starlink en France, un service d’Internet haut-débit diffusé par satellite et qui devrait être généralisé en Europe d’ici 2021. C’est notamment dans cette optique là que les plus fins observateurs avaient pu contempler à la tombée de la nuit des lignées de points lumineux dans le ciel. Il s’agissait de train de satellites Starlink qu’il faut maintenant relier ensemble par le biais de station au sol. Trois villes ont été citées pour accueillir ces dernières : Gravelines dans le Nord de la France, et Villenave-D’ornon et Belin-Béliet en Gironde. Il s’agira des trois premières stations installées en Europe. Si l'aspect de ces mystérieuses stations demeure pour le moment inconnu, l’Arcep mentionne des stations terrestres et ne cite pas de potentielles antennes.
En ce sens, la revue « Tesla Mag » indique que « l’Arcep a donné son accord pour " l’installation de stations au sol qui ne sont pas des antennes. Ces stations sont utilisées pour relier plusieurs satellites entre eux et transférer les données tant que le système de liaison laser n’est pas actif. " Pour l’heure, les premiers schémas permettant d’estimer la zone de couverture de la future station au sol de Belin-Béliet pour le déploiement du haut-débit englobent la France, la Suisse, l’Espace, une partie du Portugal et de l’Italie. Rien que ça.
C’est en date du 8 juillet que l’Arcep a rendu son verdict, communiqué seulement hier. Nous apprenons que le projet sera porté par la société TIBRO France SARL basée à Paris et qu’il s’agit d’une autorisation d’utilisation des fréquences radioélectriques dans le cadre d’un réseau ouvert au public du service fixe par satellite. Plus d’informations à venir.