Par Corentin Barsacq
Le Parc espère profiter de la zone humide du Graoux pour valoriser le site en une réserve naturelle autour de l’ancien centre d’animation.
Et si l’ancien centre du Graoux reprenait vie à Belin-Béliet ? À en lire les récentes communications du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, il est permis d’espérer. Souvenez-vous en 2019, lorsque notre journal annonçait, par la voix du directeur général du Parc Philippe Ospital, que le territoire travaillait « sur des projets pour le Graoux. » Un an plus tard, la création d’une réserve naturelle régionale semble être de plus en plus proche.
Si ce projet d’envergure qui s’étendrait sur 400 hectares nécessite de longues études, le Parc semble être optimiste quant à sa réalisation dans les années à venir : « Ce projet est l’aboutissement de réflexions communes, régionales et locales, sur la nécessitée de mettre en valeur notre patrimoine naturel exceptionnel, et de faire de ce patrimoine naturel remarquable, un joyau régional » argumente le territoire dans un communiqué.
Une règlementation établie par les propriétaires
Reste à définir les tenants et les aboutissants de cette réserve naturelle. Au Graoux, 118 propriétaires sont concernés par le projet : « Leur principale inquiétude est de connaitre la règlementation future du site » indique Camille Dewaele, en charge du dossier. Et pourtant, ce sont bien eux qui définiront l’encadrement de la réserve : « Ce sont eux, accompagnés par le Parc, qui détermineront et construiront les règles de vie et de bonne conduite sur le périmètre retenu » poursuit le territoire.
En deux ans, 25 réunions d’informations ont été organisées avec les partenaires du projet. Sur un site rarement animé depuis 2014, le cadre bucolique attire toujours autant de promeneurs et de VTT. En ce sens, le Parc aimerait préserver cet attrait : « Le but n’est pas d’arrêter cela mais de valoriser la biodiversité tout en orientant la fréquentation sur des secteurs qui peuvent la supporter » indique Camille Dewaele. En lieu et place d’un centre qui drainait des centaines d’écoliers par an, le Graoux pourrait donc retrouver son rôle d’antan : celui de sensibiliser à la préservation de l’environnement.
Une année charnière pour le devenir du projet
2021 sera donc une année marquée par les fondations de la réserve naturelle. La phase de concertation sera finalisée au cours de l’année prochaine avec une rencontre prévue sur une réserve naturelle régionale de Nouvelle-Aquitaine. Différents ateliers seront par la suite organisés afin d’établir la réglementation du futur site en collaboration avec les propriétaires. Des réunions de travail avec les acteurs locaux aboutiront par la suite vers des réunions cette fois-ci publiques où la population pourra émettre son avis.
Dernières étapes cruciales du projet : l’évaluation soumise au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) et l’avis du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine pour statuer sur le classement effectif en Réserve Naturelle Régionale. De quoi laisser entrevoir un avenir radieux du côté du Parc qui s’interroge : « Dix « joyaux régionaux » ont déjà̀ vu le jour sur le territoire néo-aquitain. Et pourquoi pas sur le territoire du Parc naturel régional des Landes de Gascogne ? » Cela semble en bonne voie.