Par Corentin Barsacq
Jusqu’en 2015, la paroisse de Belin-Béliet possédait le centre de vacances de Camous, dans les Hautes-Pyrénées.
Les moins de vingt ans ne l’auront sans doute pas connu mais des générations de Belinétois l’ont aimé. À l’occasion de l’exposition « C’était dans le journal » des amis du musée Lapios, les plus curieux avait pu découvrir l’histoire du centre éducatif de vacances et loisirs de Camous, autrefois propriété de la paroisse de Belin-Béliet. C’est en 1964 que l’acquisition de l’ensemble du centre de vacances de Camous a été actée sous l’impulsion de 217 familles de Belin et Béliet. À l’époque, elles avaient déboursé 15 565 francs pour que les paroisses de Belin et Béliet puisse en profiter par le biais de l’association algérienne basée à Sétif « Les amis de l’enfance et de la jeunesse Nord-Africaine. »
« Donner à la jeunesse du village la possibilité de se retrouver »
Personne phare de cette « belle aventure collective » pour reprendre les mots des Amis du Musée, l’Abbé Boullet, curé du secteur, qui souhaitait fédérer autour du centre : « Donner à la jeunesse du village la possibilité de se retrouver pendant les vacances d’été et d’hiver au Centre Educatif de Vacances et de Loisirs de Camous. » Jusqu’en 2005, les travaux au sein du centre n’ont jamais cessé. Et durant toute cette période, les jeunes Belinétois ainsi que la jeunesse des villages voisins pouvaient profiter d’un environnement pour certains inconnus entre plaine et montagne.
Mais en 2005 et face à des réparations de plus en plus importantes à engager, l’association était contrainte de se séparer du centre. La vente sera finalement prononcée en 2015 par le président de l'association Serge Daoulas. La fin d’une belle histoire liant Belin-Béliet aux montagnes. Au moment de la cessation, la vente sera approuvée par l'ensemble des membres lors d'une assemblée générale. Et comme l'Abbé Boullet l'aurait souhaité, le produit de la vente fut exclusivement reversé au profit de la paroisse de Belin-Béliet. Cette dernière mènera une première action symbolique avec le fruit de la vente: remettre en état la sépulture de l'Abbé Louis Boullet au sein du cimetière de Lugos.