Par Corentin Barsacq
Même fermé, le centre du Graoux continue de séduire. Alors que l’ancien site d’animation avait vu son accès par la route être interdit depuis les crues successives de ce début d’année, les sentiers encore humides connaissent une importante fréquentation à l’arrivée des beaux jours.
Il y a quelques jours, et alors que le grand ciel bleu laissait le soleil prendre ses aises, les promeneurs étaient nombreux à arpenter les bois du quartier emblématique de Béliet, en guise de dernière respiration avant le troisième confinement. Surplombant le ruisseau de la Gaure, l’imposant Viaduc de Béliet intrigue autant qu’il fascine. Érigée en 1883, l’ouvrage pensé par Louis-Gabriel Le Brun traine la réputation d’être une réalisation de Gustave Eiffel. En réalité, il n’est qu’inspiré par le style singulier de l’ingénieur : « J’y viens pour me balader sous les pins. Cela permet de mieux respirer » constate Yvonne, la soixantaine, portant un regard attentif à la fougue de ses deux petits-enfants.
À pieds ou à vélo, une richesse à découvrir
Quelques minutes plus tard, ce sont les cyclistes qui entrent en scène. Le petit parking en amont de l’accès fermé s’avère trop petit pour accueillir toutes les voitures. Entre rivières et marais, le Graoux offre un havre de paix idéal pour les sportifs. Fabrice est un habitué des lieux. Natif de la région, il évoque le passé d’un lieu autrefois fréquenté par les classes scolaires : « J’ai connu ce lieu lors d’une sortie scolaire. Il y avait des canoés et un mur d’escalade attenant au viaduc. »
Si le décor à quelque peu changé depuis la fermeture définitive du centre d’animation en 2014, l’âme du centre perdure. Et les amoureux de nature peuvent y observer une faune et flore d’exception, probablement valorisée prochainement par la création d’une réserve naturelle de 400 hectares sous l’impulsion du Parc naturel régional des Landes de Gascogne.
Où en est le projet de réserve naturelle ?
Les dernières communications du Parc naturel régional des Landes de Gascogne font état d’un projet toujours en discussion avec les propriétaires des parcelles du Graoux. Différents ateliers seront par la suite organisés afin d’établir la réglementation du futur site en collaboration avec les propriétaires. Des réunions de travail avec les acteurs locaux aboutiront par la suite vers des réunions cette fois-ci publiques où la population pourra émettre son avis. Pour l'heure, un propriétaire avait fait le choix de sanctuariser 40 hectares de forêt pendant 99 ans sur la zone où pourrait s'étendre le projet de réserve naturelle.