Par Corentin Barsacq
Installés depuis 2016 à Salles, Julia Mottram et François-Xavier Riffaud vont quitter la commune à la fin de la saison 2021. Leur objectif: poursuivre le développement de leur ferme, une tâche devenue complexe dans le Val de l'Eyre.
Si François-Xavier Riffaud ne s'est jamais caché pour dire ce qu'il pensait, il insiste: « Je n’en veux à personne. » Éleveur dévoué à ses brebis landaises et ses porcs gascons, des races qui auront contribué à la renommée de son élevage, il aura cru dur comme fer en la possibilité d'instaurer un projet d'agroforesterie sous les pins de Salles. Installés dans le quartier du Caplanne, Julia Mottram et lui quitteront la commune avec leur élevage d’ici la fin d’année. « Au mois de septembre » dans l’idéal pour François-Xavier, qui espère trouver une terre dans la région afin de pouvoir acclimater ses brebis landaises.
Un développement freiné administrativement
Car la Ferme Gabrielle avait le vent en poupe ces derniers temps. L’élevage de brebis avait pu être stabilisé à l’aube de cette nouvelle saison, de quoi susciter une part de fierté. Rencontrant un certain succès par la vente d’une viande noble, le couple espérait pouvoir développer le volet « évènementiel » avec la mise en place d’une auberge avec tables d’hôtes et vente de produits sur place : « Le problème, c’est qu’administrativement, il est impossible de réaliser notre ambition » explique l’éleveur, citant notamment le Plan local d’urbanisme de la commune de Salles. Il poursuit : « Pour vivre d’un tel projet, il faut forcément un autre volet que l’élevage. Sans ça, on ne peut pas en vivre et aujourd’hui, nous ne pouvons pas aller plus loin dans notre projet ici. »
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Mais l’éleveur tempère : « Nous sommes fiers d’avoir pu réussir le challenge de créer un élevage. Nous continuons notre activité jusqu’en septembre. » Avec une maison construite en matériaux biodégradables et sans toucher aux arbres présents initialement sur les parcelles, la Ferme Gabrielle partira sans laisser d’impact sur son environnement. Le projet agricole est désormais en vente tandis que le couple est en recherche d’un nouvel espace, en Gironde ou ailleurs, pour continuer l’aventure d'un élevage proche de la nature.