Par Corentin Barsacq
Âgé de 63 ans, « Marco » est parti bien trop tôt. Mais sa famille et ses proches se souviennent d’un homme dévoué pour les siens mais aussi pour Belin-Béliet.
Il était un visage familier malgré sa discrétion, impliqué dans la vie communale pendant de nombreuses années. Frappé par la maladie, Marc Tomas est décédé dimanche matin, à l’âge de 63 ans. Un départ trop brutal, mais qui n’éclipsera en rien une vie dédiée entièrement à ses enfants Julien et Guillaume pour qui il aura tout donné. Né à Mohammadia en Algérie, « Marco » est arrivé en France à l’âge de 5 ans, à Bourg-sur-Gironde. Fils de gendarme, il découvrira Belin-Béliet par la mutation de son père dans le village d’Aliénor, ce dernier exerçant les fonctions de sergent logis chef jusqu’en 1981. En phase avec les études, il devient électrotechnicien à la majorité, et gravit rapidement les échelons. Passionné de calculs et de formules alambiquées, il devient chef d’équipe puis ingénieur méthodes au sein de l’entreprise Solectron à Cestas.
Le charisme d’un homme passionné
C’est à lui que bon nombre de Belinétois doivent une vague d’embauche provenant de la cité d’Aliénor dans cette même entreprise. Car au service des autres, fidèle en amitié et optimiste, il répondra toujours présent au moment d’aider ses amis. Conseiller municipal sous Alain Péronneau pendant deux mandatures, Marco sera aussi un joueur de football doué, qui aura fait les beaux jours du FC Belin-Béliet. Élégant sur le terrain, tourné vers le jeu offensif, ce libéro jouait contre l’idée de perdre, et mena les siens vers la Promotion d’Honneur. Un club dont il entrainera l’équipe fanion aux côtés de Jérôme Koeppel dans les années 2000, avant de transmettre le virus du ballon rond à ses deux fils.
D’un naturel optimiste, le Belinétois restait casanier mais nourrissait son bonheur des repas en famille. Se sachant condamné, Marc s’était marié samedi dernier afin de protéger son épouse ; comme un ultime pied de nez à une foutue maladie qui n’aura pas emporté son altruisme et sa bienveillance. Maryse Chopo et Francis Raynal avaient célébré la cérémonie.
« On lui doit beaucoup »
Le dernier élu cité perd un ami de la première heure : « Il avait un certain charisme, il était généreux et très indépendant. On lui doit beaucoup par le fait qu’il était intrinsèquement honnête et fiable. Je peux simplement lui reprocher de ne m’avoir jamais laissé gagner au tennis. C’était un gars bien » se souvient Francis Raynal, ému.
De Marco, ses proches retiendront son abnégation, son sens de la solidarité, son élégance et sa générosité. Un visage au sourire communicatif qui restera en mémoire de toutes celles et ceux qui ont eu la chance de croiser son chemin. Une cérémonie aura lieu ce vendredi 9 juillet à 14h30 au crématorium de Biganos.
Article publié en accord avec la famille. À Julien, à Guillaume ainsi qu’à tous les proches de Marco Tomas, Le Belinétois adresse ses plus sincères condoléances.