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Belin-Béliet : quel avenir pour les trésors du musée Lapios ?

Par Corentin Barsacq

Fermée depuis le décès de l’historien local Jean-Louis Brouste, le musée local de Lapios pourrait rouvrir d’ici quelques années. C’est en tout cas ce que souhaitent ses défenseurs, mais aussi le maire de Belin-Béliet. 

 

Longtemps resté au fond des tiroirs de la mairie de Belin-Béliet, le musée Lapios ne demande qu’à recevoir de nouveau du public. Aux oubliettes depuis le décès de son fondateur Jean-Louis Brouste en 2013, le musée d’histoire locale situé au parc Lapios est une mine d’or pour les fins limiers des temps révolus. Fouilles archéologiques, amphores prélevées dans la Leyre, matériel de la Seconde guerre mondiale et bien d’autres trésors laissés par le passé furent ainsi réunis en un seul et même lieu par Jean-Louis Brouste, à l’époque employé municipal, désirant mettre en avant l’histoire de Belin-Béliet et du Val de l’Eyre. Depuis son décès, l’association des Amis du musée lapios  multiplie les expositions afin de redonner vie à cet héritage. À cela s’ajoute également un long travail d’inventaire des collections afin d’être en règle avec une éventuelle réouverture du site. 

 

"Un projet mené au cours de cette mandature"

 

Interrogé par nos soins, le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq est optimiste : « Le projet sera mené au cours de cette mandature sous l’impulsion de la communauté de communes » déclare-t-il. Une façon d’entrevoir un financement moins délicat pour la municipalité et un équipement pouvant ainsi profiter à l’ensemble des cinq communes du Val de l’Eyre. Mais alors, quel sera le visage de ce nouveau musée ? « Dynamique et moderne » l’espère l’édile qui, en collaboration avec l’association des Amis du Musée Lapios, souhaite tout d’abord acter dans quel bâtiment sera-t-il situé.

Les murs de l’historique expositoire sont toujours debout, mais les travaux demeurent coûteux. Un déménagement vers un bâtiment neuf ou réhabilité pourrait être une solution mais il est encore trop tôt pour l’envisager. Des certitudes sont néanmoins présentes. Le musée aura un budget de fonctionnement alloué afin d’être un véritable outil pédagogique en faveur de la culture.

 

En ce sens, et en supplément de leur local situé rue du stade, les amis du musée ont obtenu le droit de protéger des collections au sein d’un autre local situé au sein de la zone d’activité Sylva 21. Une manière de préserver les collections les plus fragiles de la chaleur et de l’humidité. 

 

Les amis du musée exposent sur la Nationale 10 

 

En attendant de s’installer durablement dans un musée, les Amis de Jean-Louis Brouste exposent au 68bis rue du stade. Et à compter du 18 septembre, il risque bien d’y avoir des bouchons dans le quartier. L’association organise en effet une exposition baptisée « La RN 10 à Belin-Béliet, de la voie romaine à l’autoroute. » Un rendez-vous qui sera entre autres l’occasion de revenir sur l’histoire de cette route emblématique des Landes et de Gironde, de son origine romaine aux grands noms de l’histoire qui l’ont foulé comme Charlemagne et Napoléon, jusqu’à l’ouverture de l’autoroute en 1981, qui entérinait la fin d’un siècle de mésaventures routières, d’accidents et de vie économique liée à cette Nationale.

 

L’exposition durera jusqu’au 26 septembre et l’inauguration se déroulera le dimanche 19 septembre à 11h. L’association recherche par ailleurs des photos et des témoignages sur les activités, commerces et autres boutiques ayant pu exister en marge de la route. Ces différents documents ou récits du passé peuvent être transmis à l’association au 05 56 88 17 22 ou bien lors des permanences au local le mercredi de 14h à 17h ou le samedi de 9 h à 12h.