· 

Sur les toiles du peintre Thierry Van Quickenborne, la beauté de l’imaginaire

À 68 ans, Thierry Van Quickenborne est un peintre accompli, tourné vers la transmission de son savoir. Mais il n’en reste pas moins un artiste qui a su charmer le marché de l’art par sa technique authentique. 

 

Il est un nom connu dans le Val de l’Eyre car directement associé au vivier artistique du territoire. À la frontière des Landes, dans le calme ambiant de Lilaire, Thierry Van Quickenborne éveille ses sens pour bonifier son art. Et lorsqu’il parle de sa carrière, le sexagénaire parle avec engouement, mais surtout sans filtre. Originaire de région parisienne, Thierry Van Quickenborne est arrivé à Belin-Béliet il y a deux ans aux côtés de sa compagne Mona Lassus, auteure de romans. Depuis, l’artiste-peintre donne aussi bien de cours de peinture à Belin-Béliet qu’à Lugos. 

 

Et lorsqu’il ne transmet pas sa passion, alors il l’exerce à foison, et produit d’époustouflantes toiles surréalistes. Plus de 400 sont déjà sortis de son atelier. À 68 ans, son inépuisable imaginaire lui permet de transmettre, mais également d’apprendre, lui qui a finalement tout appris par lui-même aux prémices de sa carrière. Après avoir intégré Sciences-Po Paris, le jeune homme de l’époque s’interroge, doute, cherche une identité mais surtout une passion.

Les secrets du temps, Huile & Acrylique sur toile, 73 x 60 cm./Oeuvre de Thierry Van Quickenborne
Les secrets du temps, Huile & Acrylique sur toile, 73 x 60 cm./Oeuvre de Thierry Van Quickenborne

Si sa famille jouit d’une culture littéraire importante, Thierry Van Quickenborne a alors besoin d’un supplément d’âme : « Il fallait que je mette des images sur mes pensées, j’avais un réel besoin de concrétiser mes idées. » Une requête exaucée par un déclic à l’âge de 18 ans. Un ami lui fait découvrir l’œuvre de Magritte lors d’une exposition à Paris. C’est le coup de foudre. Après des études de lettres en Hypokhâgne et une licence d’arts plastiques à la faculté de la Sorbonne, il devient professeur. 

 

Un perpétuel besoin de peindre

 

Un métier dans les arts qu’il exercera jusqu’en 2012 avant de rejoindre Belin-Béliet pour une retraite d’enseignant bien mérité. En marge de l’enseignement, l’homme a eu le temps de peaufiner sa technique tout en séduisant le marché de l’art. Il parvient alors à établir sa propre identité artistique et revendique des méthodes singulières : « J’ai essayé tous les pinceaux, toutes les couleurs. Au fur et à mesure, j’ai assujetti ma technique à ce que je voulais faire. »  As de la peinture à l’huile, il préserve néanmoins une modestie certaine et se définit avec simplicité comme « un peintre de l’imaginaire » Depuis, l’artiste transmet sa passion, vit de ses œuvres et de ses pinceaux. Et si son imagination est un puits sans fonds, c’est entre autres parce que Thierry Van Quickenborne mène la fronde contre la vacuité : « Quand je termine une œuvre, je me sens mal. Il faut à tout prix que j’en débute une autre. » 

 

Une forme de routine artistique des plus agréables qui libère ses talents au profit des autres. Avec un train de vie rythmé par les galeries et expositions qui accueillent ses œuvres, la vallée de l’Eyre reste surtout un havre de paix et de transmission. Au Café en l’Eyre ou encore à Lugos, l’artiste profite de son temps libre pour dispenser des cours de peinture. Un besoin primaire, qui fut si bien exercé qu’encore aujourd’hui, ses élèves parisiens restent nombreux à séjourner quelques temps à Belin-Béliet pour continuer d’apprendre à ses côtés. 

 

Thierry Van Quickenborne 

www.vanquickenborne.fr

vanquickenborne@wanadoo.fr