Pour leur premier match de reprise dans une compétition officielle, les Verts sont arrivés au stade Raoul Triscos avec un seul objectif : s'imposer d'emblée en coupe de France. Entre suspense et euphorie, les Belinétois ont été emportés dans un tourbillon d’émotions le temps d’une soirée pour le plus grand bonheur du peuple vert.
Ce samedi soir à 20 heures, le stade de Biscarrosse accueillait le FC Belin-Béliet pour le compte du premier tour de qualification de la Coupe de France. L’occasion rêvée pour les Belinétois de redonner le sourire à ses supporters privés de stade pendant trop longtemps, venus en nombre encourager les joueurs de leur village. Dans ce choc des semblables entre pensionnaires de Régional 3, la rencontre tant attendue fut aussi le théâtre de retrouvailles. On pense notamment au défenseur Bréval Aubry, qui évoluait il y a encore quelques saisons sous le maillot landais, ou encore Frédéric Casagrande, ancienne gloire belinétoise, qui fut entraîneur de l’équipe fanion avant d’être séduit par la côte landaise.
La pression de l’enjeu et de la reprise sur les épaules, les 45 premières minutes font plutôt office d’observation pour les deux clubs. Biscarrosse parvient à se procurer des occasions plus franches que Belin-Béliet, occasions qui restent stériles et sont loin de mettre en danger le portier vert. Dans cette première période, les deux équipes se partagent la possession du ballon et les duels sont pour le moins musclés. Mais les joueurs du FCBB parviennent à maintenir un résultat nul grâce à une solide défense.
Une praline signée Pradines
Au retour des vestiaires, les hommes de Grace Bahoua et Ousmane Soumah reviennent sur le terrain l’esprit conquérant. Après s’être fait bousculer physiquement par leurs adversaires pendant la première mi-temps, les joueurs entendent bien faire tourner la deuxième période à leur avantage. Solide et concentré, le FCBB est plus présent dans les duels quand Biscarrosse commence à reculer sur le terrain et subit les contre-coups physiques de la mi-temps passée. En symbole du rythme imposé par les visiteurs, Thomas Pradines, recrue de l’été, profite alors d’un coup-franc à 25 mètres du but adverse pour débloquer la rencontre d’une frappe splendide que le gardien landais ne peut que laisser aller se loger dans ses filets.
Le coup étant porté, Belin-Béliet peut alors jouer d’une manière décomplexée. Les minutes défilent et Biscarrosse ne trouve pas la solution face à des Verts bien en place et confiants après l’ouverture du score. Dans un interminable temps additionnel, l’attaque landaise se présente face au gardien Franck Ngong. Ce dernier délivre alors une double-parade venant écoeurer les locaux. La contre-attaque sera par la suite sans appel. La vitesse de Jordan Cazorla prend de court la défense adverse mais sa frappe s’écrase sur la transversale. Mais c’était sans compter sur la ruse de Mehdi Marssaoui. En renard des surfaces, il récupère le cuir et assoit définitivement la victoire.
La tribune de Raoul Triscos, à moitié verte, exulte. Belin-Beliet tient là sa qualification pour le deuxième tour de la coupe nationale en s'imposant 2 à 0. Une victoire acquise il est vrai dans la confusion, lorsqu'une échauffourée est venue marquer cette fin de match électrique. Mais avec sérénité et maîtrise, les Verts ont fait honneur à leurs supporters en battant un club du même acabit et reviennent en Gironde avec la victoire et le sourire aux lèvres.
Par Louna Lavergne et Corentin Barsacq