Des tracts ont été distribués la semaine dernière dans quelques boîtes aux lettres de Belin-Béliet. Un “avis à la population” accusateur et foncièrement contre le vaccin.
Le Groupe Anti Pass sanitaire du Bassin d’Arcachon a débarqué à Belin-Beliet. Sous la forme d’un tract, le collectif formé sur les réseaux sociaux expose des problèmes présumés liés aux différents vaccins contre la Covid-19 mais également le “chantage à l’obligation vaccinale” du gouvernement français. Comptant 2900 membres sur Facebook, le groupe s’appuie notamment sur la non-immunité totale du vaccin et les risques et effets secondaires encore inconnus pour tenter de faire grossir ses rangs.
Des chiffres erronés
Dans ce tract, le collectif évoque notamment que malgré le vaccin, “ vous pouvez tous vous retrouver en réanimation” ou encore que “les effets secondaires graves vous sont cachés”. Autre élément présumé factuel, “900 morts post-vaccination recensés officiellement en juillet 2021 en France”. Or, cette donnée est tirée d’un rapport de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM). Les 857 cas énoncés sont ceux relayés aux centres de pharmacovigilance pour investigation dans le but de savoir si des effets ressentis par les patients après s’être faits vaccinés sont dus au dit-vaccin ou non.
Sur le groupe Facebook Anti Pass Sanitaire du Bassin d’Arcachon, les désormais appelés antivax diffusent leur propre vision de la pandémie et des conséquences médicales.
“Camps de vaccination”, “dictature sanitaire”... Leur “quête de vérité” passe par de multiples relais de vidéos ou des données alarmantes autour du vaccin, dont certaines publications ont déjà fait l’objet de nombreuses analyses de l’Agence France-Presse, cette dernière ayant démontré que ces allégations étaient fausses.
Louna Lavergne