Au moins 200 salariés du CEA du Barp étaient rassemblés ce jeudi matin, répondant à un mouvement national de grève afin de revaloriser les salaires.
Un préavis de grève national avait été déposé pour ce jeudi 13 janvier et fut donc très largement suivi du côté du CEA du Barp, qui comporte le laser Mégajoule. Au petit matin, sur le parking du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternative, ils étaient au moins 200 salariés à réclamer une issue favorable à des négociations qui durent depuis décembre dernier.
Cela fait bien des semaines que les agents du Cesta demandent en effet une revalorisation de leurs salaires. "C’est une revalorisation des nouveaux arrivants au sein du CEA qui a fait monter les tensions au sein de l’organisme" nous explique un gréviste présent ce matin.
" Il n'en fallait pas autant pour que la grogne monte"
La genèse de cette grogne remonte à l'avant pandémie, lorsque le nouvel administrateur général du CEA soulignait un problème de compétitivité avec le privé et les grandes firmes étrangères. "
Pour remédier à ça, la direction, à juste titre, a engagé une réforme sur les embauches afin de retrouver de l’attractivité, de garder les jeunes éléments essentiels pour préserver les
compétences du CEA et contribuer développement des objectifs de l’Etat" ajoute le salarié qui poursuit: " Vous ajoutez à ça un indice de point gelé depuis 2009. Il n'en fallait pas
autant dans les centres paisibles du CEA pour que la grogne monte. À titre d’exemple, un agent embauché le 01 janvier 2022 gagne plus qu’un embauché en 2010. En voulant faire bien d’un côté, il
dévalorise l’ensemble de son personnel."
Le bras de fer semble donc être bien lancé entre la direction et les salariés, qui ont été nombreux à répondre à cette grève quasiment inédite au Barp. Par cette mobilisation, les grévistes
veulent notamment une revalorisation du point gelé depuis une dizaine d’années tout en l’indexant sur l’inflation lorsqu'elle est à la hausse.
Corentin Barsacq