Par Louna Lavergne
En déplacement à Saint-Germain-du-Puch ce dimanche 20 Mars, l’équipe fanion du FC Belin-Béliet se mesurait à un adversaire du même acabit, Coteaux Libournais, pour le compte des quarts de finale de Coupe de Gironde. Forts d’une solidarité exemplaire et malgré deux cartons rouges, les Verts se sont ouverts ardemment les portes de la suite de la compétition.
Face à un autre pensionnaire girondin de Régional 3, les hommes de Grace Bahoua et Ousmane Soumah ont su imposer leur jeu dans un match parsemé de retournements de situation. Devant une foule de supporters belinétois venue soutenir les joueurs avec ferveur, les Verts ont livré une véritable bataille à Coteaux Libournais dont ils en sont ressortis les indiscutables vainqueurs.
Les premières minutes confirment la maîtrise du FC Belin-Béliet qui peut aisément dérouler son jeu sans pour autant prendre l’avantage, se heurtant à une défense robuste des rouges. Après une première incursion de Quentin Joly, un temps fort s’installe en faveur des Verts qui multiplient les assauts dans le camp libournais. La situation va finir par se débloquer sur coup de pied arrêté. Thomas Pradines aux commandes, le milieu de terrain envoie le ballon au premier poteau pour Quentin Ballet qui ne peut le reprendre… Mais le défenseur adverse s’en charge pour lui et dévie le cuir de la tête droit dans les filets de son propre gardien.
L’avantage acté, les Belinétois continuent de s’aventurer dans la surface adverse et campent la moitié de terrain libournaise. Souvent stoppés irrégulièrement, les Verts bénéficient à nouveau d’un intéressant coup de pied arrêté, situation qui visiblement sourit aux visiteurs. Jérôme Jeantieu se charge de tirer le coup-franc.
Antonio Tavares, le doublé gagnant
Si le ballon rebondit dans un premier temps sur le bras d’un rouge dans la surface de réparation, l’arbitre ne siffle pas mais Quentin Ballet parvient à remettre le pied sur le cuir. Voyant Antonio Tavares à ses côtés, l’attaquant belinétois offre le ballon au milieu de terrain qui n’a plus qu’à croiser sa frappe pour faire le break.
La machine de guerre verte est définitivement lancée. Inarrêtables, les visiteurs survolent le match, enfonçant le clou à peine quelques minutes plus tard. Sur une touche et une déviation parfaite dans la profondeur, Antonio Tavares s’en va défier le portier libournais en un-contre-un. Sans trembler, le milieu de terrain décoche une frappe enroulée et vient crucifier le gardien pour acter le troisième but de cette rencontre.
Alors que le plus dur semble fait, les locaux viennent réduire la marque juste avant la mi-temps. Un attaquant rouge perce la défense belinétoise côté gauche. Le portier belinétois décide de sortir de sa cage pour venir annihiler l’action mais l’attaquant décoche sa frappe pour revenir à deux buts de retard, prenant au passage un accueil un peu trop virulent du gardien visiteur qui écope d’un carton jaune.
Une demi-heure à 10
De retour des vestiaires, après un quart-d’heure saccadé par les fautes, les Verts vont devoir faire face à un véritable coup du sort. Bréval Aubry subit un coup en défendant sur l’attaquant libournais devant la surface des locaux, avant d’interrompre l’incursion adverse. Une interruption illégale selon l’arbitre qui décide d’exclure le défenseur visiteur avec un carton rouge direct sévère.
Réduits à 10, les Verts s’arment d’une solidarité inébranlable et d’un courage héroïque pour essayer de maintenir leur avance au tableau des scores. Malheureusement, côté gauche, l’attaquant libournais part au but, après que le cuir ait heurté sa main, et lance son coéquipier qui peut terminer l’action par un but.
Ne comptant plus qu’un but d’avance et 10 joueurs sur le terrain, les joueurs belinétois redoublent d’efforts physiques, notamment les milieux Antonio Tavares, Kévin Coutelier et Thomas Pradines qui multiplient les prises à deux et les courses pour venir récupérer le ballon au centre du terrain.
Un arbitrage qui a coupé le sifflet aux Verts
Suite à l’exclusion de Bréval Aubry et à ce nouveau but libournais, les Belinétois ne pourront plus dérouler leur jeu, sanctionnés pour chaque acte de jeu jugé illicite d’un carton jaune durant une petite dizaine de minutes, que ce soit pour des récupérations de ballons ou des duels au sol comme aériens. Mais la distribution de cartons ne sera pas réservée qu’aux joueurs.
Alors qu’une touche se profilait et qu’Alexis Moïsa allait s’en charger, Grace Bahoua conseille plutôt à son latéral de se replacer et de laisser le ballon à Anthony Boudigues. Le coach devant le ballon en attendant son défenseur, est accusé de retarder la reprise du jeu par l’arbitre central et écope d’un carton jaune. Incompréhension totale du côté du coach qui cherche une explication à cette sanction en discutant avec l’officiel qui, visiblement, préférait réserver l’unique usage de sa bouche à son sifflet.
Un deuxième carton jaune est sorti et l’entraineur belinétois est exclu de son banc. La tension laisse place à la colère du banc Belinétois. Alors que le match parait de plus en plus indécis, Coteaux Libournais jouant le tout pour le tout pour égaliser, les Verts font le dos rond. Le temps additionnel parait interminable. Les quatre minutes annoncées par l'arbitre de centre laissent finalement place à huit minutes de bonheur en plus. Mais la forteresse belinétoise tiendra bon jusqu'au coup de sifflet final.
L'effectif libournais n’aura donc pas eu raison de la tactique et de l’envie belinétoise qui voit le FC Belin-Béliet s’ouvrir les portes d’une demi-finale historique de Coupe de Gironde.