Par Corentin Barsacq
L’ancien président du HC Belin-Béliet, Yannick Chopo s’est éteint en début de semaine à l’âge de 70 ans. Pompier professionnel de métier, il était aussi un infatigable bénévole.
Il fut, aux côtés de son épouse Maryse, la pierre angulaire du Handball Club de Belin-Béliet pendant de nombreuses saisons. Pourtant, rien ne prédestinait Yannick Chopo à prendre un jour la présidence du club local. Encore moins dans le handball. Né le 6 septembre 1951 à Avrilliers, dans le Maine-et-Loire, le jeune homme de l’époque grandit à Angers. Le ballon rond, il l’utilise alors avec ses pieds. Doué techniquement, il est un bon footballeur pour son jeune âge et attire les convoitises d’un club de renom : le SCO d’Angers.
Il partage alors sa jeunesse entre les terrains de foot et les études. De l’âge de 6 ans jusqu’à ses 17 ans, il porte le maillot blanc et noir, mais une autre tunique le guette. Car si le fougueux joueur de foot entre sur la pelouse avec l’ambition de sauver les siens de la défaite, il veut aussi sauver des vies.
Du football aux pompiers de Paris
Ses aptitudes physiques lui permettent alors de voir grand. Grand, Paris l’est. Aux termes de ses études, il intègre les rangs des sapeurs-pompiers de la capitale jusqu’en 1976, année durant laquelle il est muté au sein de la caserne de la CUB.
Dans le secours à la personne, au cœur des flammes ou bien dans d’autres missions, Yannick Chopo honore avec passion les valeurs inhérentes à son métier. Au sein de la brigade bordelaise, il sera Major, puis chef de garde du centre de secours de Mérignac. En parallèle, il s’installe à Belin-Béliet en 1988, et scelle son union avec sa femme Maryse, par un mariage durant la même année. Avec elle, il partage notamment la passion du sport. Maryse Chopo est à l’époque une joueuse phare du club local de handball fraichement créé sur les bases de la section sportive du foyer des jeunes de Belin-Béliet. Déjà père de deux enfants, Mickael et Yoan, nés d’une précédente union, Yannick deviendra une nouvelle fois père, de Laure, puis Clémence, qui hériteront du virus sportif.
Dès son installation à Belin-Béliet, le nouvel arrivant ne tarde pas à s’investir dans la vie locale. Il sera notamment joueur au sein du FC Belin-Béliet, puis intégrera le bureau du club de foot en tant que vice-président, avant de se tourner naturellement vers le handball. La famille de Maryse gravitant autour du HC Belin-Béliet, Yannick devient lui aussi un fervent défenseur de l’institution belinétoise.
Président du HC Belin-Béliet durant quatre saisons
Il endosse alors le costume de président du club pendant quatre saisons, toujours aux côtés de son épouse : « Il a marqué toute une génération d'enfants grâce aux manifestations qu'il organisait comme l’arbre de Noël, la sortie de fin d'année à Walibi ou encore au ski » relate Laure, l’une de ses filles. Aussi, il entrera au conseil municipal en 2001 après avoir fait campagne aux côtés de l’ancien maire de Belin-Béliet Alain Peronnau. Il honorera son mandat de conseiller municipal jusqu’aux élections suivantes.
Chez le pompier professionnel, l’engagement est une qualité indissociable. En 2008, alors que la retraite pointe le bout de son nez, Yannick Chopo troque l’uniforme de pompiers pour le jaune et noir de l’US Mios-Biganos. Pour suivre la belle carrière de sa fille Laure, qui évolue dans l’élite du handball féminin sous les couleurs du club du bassin, il devient bénévole dans le club, traverse la France et le continent pour assister, au premier rang, à l’heure de gloire du club et de sa fille, qui iront chercher aussi bien la coupe de France que la coupe d’Europe.
C’est ainsi qu’il est devenu une figure dans l’association sportive, en tant que bénévole ou encore comme responsable de la table de marque de l’équipe de Division 1. L’US Mios – Biganos, comme le HC Belin-Béliet, a d’ailleurs salué la mémoire « d’un fidèle ami, faisant parti de ceux qui auront marqué le club par sa générosité, son dévouement et sa joie de vivre. »
« Yannick fait partie de ceux qui auront marqué le club »
Sa joie de vivre était aussi celle qu’il faisait rayonner lors de bons repas en famille, des moments qu’il appréciait tant, en compagnie de ses petits-enfants ou bien entre amis. Depuis quatre ans, Yannick Chopo était membre du club de tarot. Le récent retour de Laure et Clémence au sein de l’équipe première féminine du HCBB faisait de lui un indissociable du gymnase de Belin-Béliet. Plus qu’un simple bénévole, le club vient de perdre un grand nom de son histoire. Une messe sera célébrée ce vendredi 3 juin à 15h30 en l’église Saint-Pierre suivie de l’inhumation au cimetière de Béliet. A sa famille et ses proches, Le Belinétois adresse ses plus sincères condoléances.