Par Corentin Barsacq
Depuis maintenant plusieurs jours, le quartier de Joué est régulièrement recouvert par la fumée de l'incendie de Landiras. Au fil des maisons, rares sont les habitants à rester en extérieur.
Telle une photographie aux réglages hasardeux, les paysages du quartier de Joué sont désormais teintés d'une brume quelque peu odorante. Il faut dire que les administrés se sont habitués à ce manque de clarté, qui résulte du feu de Landiras. Le quartier de Joué, situé à seulement quelques kilomètres d'Hostens, doit composer avec cet inconfort quasi-permanent depuis ce week-end.
Ce dimanche matin, par exemple, l'arrière-plan de la chapelle Saint-Blaise avait bien du mal à prendre le dessus sur le voile de fumée. Il suffit d'ailleurs de faire un tour dans le quartier pour dresser un constat pour le moins parlant. Au fil des maisons, des volets fermés, et peu d'habitants dehors. La canicule diriez-vous... Mais pas que. " C'est comme s'il y avait du brouillard, mais le plus dur, c'est l'odeur" nous explique un habitant du quartier. À quelques pas de là, à la sortie du quartier, on croise une habitante qui ferme ses volets. "On ne va pas faire aérer plus longtemps, l'odeur de la fumée est déjà présente." Depuis vendredi, le même rituel se répète: "J'ouvre le matin seulement quelques minutes. Sinon, l'odeur s'imprègne à l'intérieur."
Pas d'évacuation à Joué
S'il est clair que les administrés doivent composer avec l'odeur persistante de la fumée, mais aussi une visibilité troublée, l'évacuation d'Hostens a semé le doute dans le quartier. Mais le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq tient à rassurer "Ce n'est pas les mairies qui décident de cela mais la préfecture. On peut tout de même leur remonter des informations mais l'évacuation de Joué n'a pour le moment pas été évoquée". Alors on s'habitue, mais surtout, on relativise: "Tant que ce n'est que de la fumée, et pas les flammes, ça va" nous disait-on ce dimanche matin.