Par Louna Lavergne
Article écrit avant l'incendie de Saint-Magne survenu le mardi 09 août. Les gendarmes étaient mobilisés lors du dernier feu. Nous reviendrons sur leur action prochainement.
Aux manettes de la brigade de Belin-Béliet depuis le 1er juin, Franck Chaulet est loin d’être un étranger dans le territoire du Val de l’Eyre. Parti adjudant/chef en 2012, il regagne la cité d’Aliénor dix ans plus tard, cette fois-ci, en tant que Major, commandant d'unité.
Début juin, la gendarmerie de Belin-Béliet a accueilli entre ses murs un visage familier. Ce visage, c’est celui de Franck Chaulet, qui a fréquenté ces mêmes murs dix ans auparavant en tant qu’adjudant et adjudant/chef. Son retour à la brigade, il le fait cette année en qualité de commandant d’unité. Un nouveau challenge pour ce résident du Val de l’Eyre, satisfait de regagner la gendarmerie de la Cité d’Aliénor.
Un retour demandé
Originaire de la Dordogne, Franck Chaulet a d’abord été affecté à Cestas, puis au Centre d’Information et de Recrutement de la Gendarmerie. Dans le cadre de l’avancement, il débarque à Belin-Béliet en 2006 et y porte l’uniforme d’adjudant et adjudant/chef. Cet uniforme, Franck Chaulet va le porter durant six ans dans la Cité d’Aliénor, avant de partir pour prendre le commandement de la brigade de Tresses, commune frontalière à la communauté urbaine de Bordeaux, en tant que major en 2012. Il y exercera rigoureusement ses fonctions pendant dix années.
C’est en entendant que le poste de commandant d’unité à Belin-Béliet était devenu vacant que l’ancien homme du coin a voulu faire son retour sur le territoire qu’il considère être chez lui. “L’avantage c’est que je connais déjà une bonne partie du secteur” affirme le nouveau commandant. A la suite d’une demande pour convenance personnelle, Franck Chaulet revient donc sur le Val de l’Eyre pour relever un nouveau défi.
Un nouveau challenge
Après dix années passées dans la même brigade, Franck Chaulet voit ce changement comme un nouveau défi qu’il veut relever, notamment avec le développement des nouvelles technologies. “La gendarmerie évolue à grand pas vers tout ce qui est cyber, ce qui devient de plus en plus courant” confie le commandant d’unité. Par son retour, il souhaite également apporter à sa quinzaine de collègues toute son expérience acquise en brigade périurbaine.
Cette expérience, Franck Chaulet, a pu la mettre à profit lors des incendies qui ont ravagé les forêts girondines le mois dernier et atteint Saint-Magne. Là-bas, les gendarmes de Belin-Béliet ont fait évacuer la population, en lien avec la municipalité et ses élus mais également avec la contribution des bénévoles sur place. “Une fois les habitations libérées de leurs occupants, notre devoir a été de les protéger” explique le commandant, conscient du risque de cambriolages à ce moment-là. Les gendarmes ont aussi prêté main forte à d’autres hommes en uniforme, les sapeurs-pompiers, en leur facilitant le travail, notamment pour une circulation fluide de leurs véhicules.
Pour éviter les risques de réitération d'un tel drame, la gendarmerie de Belin-Béliet et ses quatre véhicules dont un tout-terrain, procède à une surveillance assidue des massifs forestiers et des patrouilles régulières dans les cinq communes du Val de l’Eyre. Ces mesures visent à vérifier le respect de l’arrêté préfectoral de l’interdiction d’accès aux espaces exposés à compter du 6 août dernier.
Le renouveau de la gendarmerie de Belin-Béliet
Plus qu’un coup de neuf, la gendarmerie de Belin-Béliet va déménager pour venir s’installer dans de nouveaux locaux en lieu et place de l’ancien Super U sur l’avenue Aliénor. Une vraie attente se crée autour de ces nouveaux bâtiments bien que l’emménagement semble encore loin pour les habitants de la caserne. “Le projet semble bien avancé mais, à ce jour, aucune date n’est fixée pour la pose de la première pierre” affirme Franck Chaulet.
De cette nouvelle gendarmerie, ses résidents peuvent espérer une amélioration du cadre de vie pour les familles mais aussi un meilleur confort de travail. Les victimes pourront également bénéficier de meilleures conditions d’accueil, loin des vétustes bureaux actuels, parfois sans fenêtre. Si la gendarmerie évolue avec l’augmentation de la population, aucune augmentation de l’effectif de 16 gendarmes aujourd’hui n’est prévue.