· 

Après l’incendie, le casse-tête des arbres à abattre

Par Corentin Barsacq

Sur les routes des communes sinistrées, les automobilistes sont avertis de chutes d'arbres potentielles./Crédit photo LB
Sur les routes des communes sinistrées, les automobilistes sont avertis de chutes d'arbres potentielles./Crédit photo LB

Les flammes de l’incendie de Saint-Magne ont laissé des paysages calcinés sur les communes d’Hostens et Belin-Béliet. Les chutes d’arbres sont désormais fréquentes.

 

« Quand ils couperont tous ces arbres, on pourra presque voir le clocher d’Hostens depuis Béliet. » Voilà ce que disait un ancien au lendemain du feu, les yeux fixés sur les dégâts considérables causés par l’incendie de Saint-Magne durant le mois d’août. Sur plusieurs secteurs situés à l’Est de Belin-Béliet, la forêt a été réduite en cendre sous la violence d’un spectaculaire incendie.

 

Des arbres désormais squelettiques et carbonisés jonchent le massif forestier, tandis que certains menacent désormais de chuter sur des routes ou pistes forestières. Dès la réintégration des populations dans les villes sinistrées, le Département de la Gironde a procédé à l’installation d’une signalétique aux abords des routes particulièrement à risque. En conseil municipal jeudi soir, l’élu d’opposition du groupe « Des traditions et un avenir en commun » et président de la DFCI de Belin-Béliet, Bernard Rablade, a averti sur ce phénomène imprévisible.

« Chacun se renvoie le problème »

 

« Dans le cadre de la sécurisation des habitations et des voies de circulation, des arbres endommagés par l’incendie tombent tous les jours, et de plus en plus. Leur système racinaire a été dévoré par les flammes en souterrain et les souches ne sont plus en mesure de faire tenir ces arbres » expliquait le sylviculteur.

 

Seulement, les propriétaires forestiers, pour certains lourdement impactés par l’incendie, se retrouvent dans une impasse : « Les administrations se renvoient un peu le problème. Le Département de la Gironde met en garde les propriétaires de parcelles situées en bord de route. Du côté de la DFCI, nous avions déjà pris en compte ce problème, mais pour couper des arbres, il faut des machines. Et les machines, il faut les payer. Aujourd’hui, il s’agit d’un problème financier. »

 

Bernard Rablade a également insisté sur la vigilance autour de ces routes qui traversent des zones sinistrées : « Il faut être vigilant parce que l’on ne maîtrise rien de tout. La coupe des arbres va être réalisée, mais il va falloir prendre des décisions qui sont au-delà de nos compétences. »