Par Corentin Barsacq
Tout au long de la semaine, les Amis du Musée Lapios présentent une exposition consacrée aux traces archéologiques présentes dans le Val de l’Eyre. Un digne héritage collecté par l’historien émérite Jean-Louis Brouste, et bonifié par les propres recherches de Gwenolé Belbeoc’h.
C’est une collaboration à titre posthume qui ne manque pas d’intérêt. Dans le cadre des Journées du Patrimoine, l’association des Amis du Musée Lapios proposait une exposition sur le passé archéologique du Val de l’Eyre. Un rendez-vous qui se prolongera tout au long de la semaine au 68 bis rue du stade, après l’inauguration faite dimanche 18 septembre, en présence du maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq et de la députée de la neuvième circonscription Sophie Mette.
Comme à l’accoutumée, le public retrouve deux instigateurs bien connus des amateurs d’histoire locale, à savoir Gwenolé Belbeoc’h et Gilles Rosière, qui constituent la pierre angulaire du projet. Mais le mur porteur reste Jean-Louis Brouste qui, presque dix ans après sa mort, continue d’éclaircir les racines de l’histoire belinétoise et des alentours.
Un travail méticuleux pour une exposition accessible à tous
Sous la houlette de l’érudit Gwenolé Belbeoc’h, président des Amis du musée Lapios, l’exposition est un cheminement à travers les époques, accompagné par des vestiges abandonnés par le temps, et déterrés par l’insatiable travail de Brouste. « Pendant des décennies, l’historien local a arpenté les labours forestiers, surveillé les creusements de fossés et les travaux de construction pour y collecter toutes les traces de l’histoire et de la préhistoire de Belin-Béliet et des communes environnantes de la vallée de la moyenne Leyre » explique le musée Lapios dans l’une des nombreuses fiches guidant les visiteurs.
Il faut dire que ces nombreuses copies sont précieuses : « J’ai mis deux ans à les écrire. J’avais peur que cela fasse trop » nous explique Gwenolé Belbeoc’h. Mais il s’agit finalement d’un juste équilibre entre la densité des recherches et la complexité d’un temps encore inconnu, dans lequel le regretté archéologue belinétois avait permis d’attester que la civilisation était bien présente dans le Val de l’Eyre dans les temps les plus reculés de l’histoire. La céramique y est notamment abondante, sa manière d’être travaillée et utilisée permet en outre de dater l’origine de sa présence, et son utilisation par l’Homme.
D’autres recherches, complétées avec celles de Gwenolé Belbeoc’h permettent de situer les différentes nécropoles présentes sur le territoire, notamment celle du Martinet, à Salles, découverte en 1983, ou encore le tumulus de Joué, à Belin-Béliet, où une sépulture avait pu être mise en lumière au printemps 2010. Tout cela est expliqué avec minutie et précision, dans un rendu vulgarisé pour être accessible à tous.
L’exposition est à découvrir jusqu’au dimanche 25 septembre de 14h à 18h et le week-end de 10h à 19h.