Par Corentin Barsacq
Dans une publication relayée sur les réseaux sociaux, le technicien rivière du Parc naturel des Landes de Gascogne Laurent Degrave a relevé des valeurs inédites sur la station de mesure de la Leyre au pont de Salles.
En août déjà, on pensait que la Leyre était au plus bas. C’était sans compter sur l’absence de pluie et une sécheresse prolongée, entraînant un affaiblissement du débit, tombant à 5 mètres cube par seconde le mois dernier. À l’approche du mois d’octobre, les relevés sont guère reluisants et se conjuguent à un phénomène d’évaporation causé par une grande amplitude thermique dans le Val de l’Eyre.
Ainsi, le mardi 20 septembre dernier, le mercure a chuté à seulement 2°C, rendant un aspect fumeux à la Leyre : « Ce phénomène impacte un peu plus le débit de la Leyre et nous n'avons pas encore atteint l'étiage. Pour rappel la définition de l'étiage : en hydrologie, il s'agit du débit minimal d'un cours d'eau. Il correspond statistiquement, sur plusieurs années, à la période de l’année où le niveau d’un cours d'eau atteint son point le plus bas. Ce niveau comme nous pourrions le penser à rarement lieu en été mais plutôt en automne » explique Laurent Degrave, technicien rivière au sein du PNR des Landes de Gascogne.
« On s’approche de la valeur record »
Autre fait intéressant, le niveau d’eau qui ne cesse de baisser. Après une opération de désenvasement mené aux abords du pont de Salles, l’échelle de mesure affiche 40 centimètres, soit une valeur inédite depuis le début des relevés en 1967.
Quant au débit, Laurent Degrave poursuit : « Le débit a été plus bas mais on s’approche de la valeur record. » En cause, l’absence de précipitations, encore une fois, mais aussi l’élargissement du lit de la Leyre après la crue centennale de 2020. En date du dimanche 25 septembre, la station Vigicrue à Salles indiquait une hauteur d’eau de 43 centimètres.