Par Corentin Barsacq
Les récentes observations de Laurent Degrave, du Parc naturel régional des Landes de Gascogne laissent apparaître que la Leyre se porte mieux après des cumuls de pluie importants sur le bassin versant du fleuve côtier. Mais certaines données restent en deçà des moyennes.
Au regard de la sécheresse de cette année 2022, la Leyre est loin d’être un long fleuve tranquille. Alors même que la rivière des Landes de Gascogne a subi de plein fouet la canicule estivale et a enregistré un débit d’une faiblesse inédite depuis le début des mesures réalisées par le PNR des Landes de Gascogne, force est de constater que les intempéries de ces derniers jours ont permis à la Petite Amazone de reprendre du poil de la bête.
Les dernières observations du technicien rivière Laurent Degrave vont en ce sens : « Sur la Leyre, entre le 1er et le 29 novembre sur les stations de mesures à Pissos ou à Salles, le débit a doublé sur chacun des deux sites. Si l’influence météorologique est inéluctable, le technicien relève également l’impact de l’urbanisation sur l’évolution du débit de la rivière.
« En regardant le détail des courbes d’analyse du débit du fleuve entre Pissos et Salles, on constate une très forte interaction entre pluie intense et débit sur la station de mesure de Salles. Compte tenu des ruissellements en zones habitées, le fleuve est très réactif. Ainsi, dès que la pluie forte commence, le débit augmente et dès que la pluie s’arrête le débit baisse sur l’heure d’après » expliquait-il dans une publication relayée sur les réseaux sociaux.
Les nappes se rechargent elles aussi
Toutefois, les craintes autour de la Leyre sont encore bien présentes. Si le débit reste moins inquiétant qu’au début du mois (7,9m3/s le 29 novembre 2022), Laurent Degrave édulcore cette donnée : « Pour autant, la valeur du débit moyen du mois de novembre ne correspond qu'à 40% du débit moyen mensuel d’un mois de novembre, compte tenu des mois de déficit qui précèdent ».
De quoi rester prudent quant à l’interprétation de ces chiffres, dans l’attente des cumuls de pluie des prochaines semaines. Quoi qu’il en soit, le cumul mensuel s’établit à 198 mm à Belin-Béliet, le plus élevé de l’année 2022 dans la localité. Sur le volet des nappes phréatiques, les niveaux remontent également sur les trois mesures relevées sur les stations piezométriques d’Ychoux, Sabres et Belin-Béliet.
Plus profonde, la station de Belin-Béliet basée à Boutox met en exergue le fait que le niveau a augmenté de seulement deux centimètres pour un niveau actuelle de 50 centimètres « plus bas que la moyenne annuelle » précise Laurent Degrave.