Par Corentin Barsacq
Les derniers chiffres communiqués par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) permettent de mesurer l’augmentation démographique dans le Val de l’Eyre entre 2014 et 2020. Belin-Béliet compte désormais 5 831 habitants et Salles reste la commune la plus peuplée du secteur. On vous explique tout.
Que faut-il comprendre derrière les chiffres de l’Insee publiés le jeudi 29 décembre. D’abord, l’essentiel. L’Insee a donc dévoilé les populations légales de chaque commune de France prises en compte au 1er janvier 2023 en se basant sur les chiffres du dernier recensement, à savoir l’année 2020.
En partant de là, plongeons-nous dans une farandole de chiffres qu’il est bon de comparer. La population française s’établit désormais à 67 162 000 personnes quand le département de la Gironde comptabilise 1,63 millions d’habitants. Cela représente une évolution départementale de quelque 110 400 habitants entre 2014 et 2020.
À l’échelle du Val de l’Eyre maintenant, les cinq communes du territoire voient leur population augmenter sans grande surprise. Belin-Béliet connaît la plus forte évolution entre 2014 et 2020, passant de 5 041 à 5 831 habitants, soit une augmentation de 15,67% en l’espace de six années (moyenne annuelle de +2,6%). Commune la plus peuplée de l’intercommunalité, Salles passe de 6 647 habitants en 2014 à 7 646 habitants en 2020, soit une évolution de 15 % en six ans.
Le Barp est la commune qui enregistre la plus faible évolution démographique : 5625 habitants en 2020 contre 5 328 habitants en 2014 (5,6%). Du côté des deux plus petites communes du Val de l’Eyre, Saint-Magne a franchi la barre des 1000 habitants en l’espace de sept ans, passant de 992 habitants en 2014 à 1109 administrés en 2020 (+11,8%).
Notons que lors des prochaines élections municipales, les électeurs de cette commune ne pourront donc plus voter au panachage, puisque cette méthode électorale ne s’applique qu’aux communes de moins de 1000 habitants. Enfin, Lugos connaît une évolution semblable à savoir une augmentation de population de 14,9% (995 habitants en 2020 contre 866 en 2014). Tout cela donne donc un total de 21 206 habitants, dont 2 332 se sont installés sur le territoire depuis 2014.
Un développement particulièrement important à Saugnac-et-Muret
Tandis que le Val de l’Eyre continue donc d’accueillir de nouvelles populations par ruissellement de la CUB et du bassin d’Arcachon, le Nord des Landes prend également sa part. Cela se confirme du côté de Saugnac-et-Muret, dont la population est passée de 945 habitants en 2014 à 1130 en 2020. En clair, une progression de 19,6% pour une évolution annuelle estimée à 3,3%.
D’autres communes landaises, comme Mano et Moustey perdent en revanche des habitants (669 habitants en 2020 contre 678 en 2014 à Moustey - 120 habitants en 2020 contre 128 en 2014 à Mano). À l’est de la vallée de l’Eyre, du côté d’Hostens, le cadre de vie bucolique de la commune attire les nouveaux arrivants. La commune a connu une progression de 10,4% puisqu’elle compte désormais 1482 habitants contre 1342 en 2014. Le village du Tuzan perd quant à lui des habitants (260 habitants en 2020 contre 273 en 2014) tout comme Louchats, qui a perdu quatre habitants.
Enfin, près du Val de l’Eyre mais cette fois-ci du côté du bassin d’Arcachon, la commune de Mios enregistre une augmentation de 29,1% de sa population, puisqu’elle comptait 8 659 habitants en 2014 pour 11 180 en 2020.
La population légale dévoilée par l’INSEE permet ; entre autres, de mettre à jour le calcul des dotations versées par l’État aux collectivités territoriales, comme la dotation globale de fonctionnement établie en fonction du nombre d’habitants d’une commune. L’évolution de la population influence également le mode de scrutin lors des élections municipales (panachage pour les communes de moins de 1000 habitants comme pour la commune de Lugos). La population légale prend ainsi en compte la population municipale, à savoir les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, les sans-abris recensées sur le territoire communal ou encore les détenues dans des établissements pénitentiaires implantés sur la commune.
Pour établir ce que l’INSEE appelle la population totale, s’ajoute la population comptée à part et qui comprend des individus dont la résidence habituelle est établie sur une autre commune mais qui ont préservé une résidence sur le territoire (les mineurs ou personnes âgées de moins de 25 ans disposant d’un logement situé ailleurs dans le cadre de leurs études, les personnes qui vivent en casernes ou en établissements militaires, les résidents d’établissements publics ou privés de santé, établissements sociaux, foyers et résidences sociales ayant un pied-à-terre dans leur commune d’origine.
Tout cela donne ainsi la population totale. En matière de statistique, l’INSEE indique que « le concept de population municipale correspond désormais à la notion de population utilisée usuellement en statistique ». C’est pourquoi nous avons fait le choix de réaliser notre article en nous basant sur la population municipale, et non totale.