Par Louna Lavergne
Depuis les incendies de l'été 2022 qui ont frappé le territoire du Val de l'Eyre, la vision des forêts brulées est devenue tristement habituelle ou presque. Vus du ciel, les dégâts sont d'autant plus marquants, spécialement suite à cette image satellite créée par le géomaticien, Aurélien Belaud.
La "première image satellite sans nuage de l'année sur le secteur incendié l'été dernier de Landiras à Belin-Béliet". Voici comment le géomaticien, Aurélien Belaud, décrit cette image. Les parcelles ayant brulé sont représentées dans une couleur gris/bleu, centrale dans cette image, tandis que les zones rouges entourant le sinistre sont les pinèdes qui ont survécu à ces terribles événements. Cette vision du ciel a été possible grâce à un procédé effectué par le géomaticien à partir d'une image satellite de Sentinel 2.
D'infrarouge à fausse couleur
Géomaticien de métier, Aurélien Belaud sait parfaitement exploiter des données géographiques. C'est donc naturellement qu'il s'est rendu sur le site de Copernicus, programme de l'Agence Spatiale Européenne, et y a collecté une image infrarouge de la zone incendiée girondine, de Landiras à Belin-Béliet. Pour passer du rendu du satellite à un rendu couleur, Aurélien Belaud nous explique sa technique : "Une photo en couleur c'est en fait trois images empilées (rouge, vert et bleu) qui, en étant combinées, permettent de voir les différentes couleurs. Les satellites prennent des images dans le visible (rouge, vert et bleu) mais aussi dans ce qui nous est invisible à l'échelle humaine, dont notamment l'infrarouge".
"En utilisant l'infrarouge dans le rouge, cela permet de faire ressortir les éléments du paysage qui en réfléchissent ou en absorbent" poursuit le géomaticien qui évoque ici la télédétection soit les techniques qui déterminent l'interaction entre un rayonnement électromagnétique et un objet, naturel ou artificiel. Si le secteur brulé est dans une couleur gris/bleu, ce n'est pas un hasard : "la plupart des parcelles ont été coupées, de ce fait, on voit le sol" explique Aurélien Belaud.