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Val de l'Eyre - Infographie : une baisse de 37 % du débit de la Leyre en janvier

Par Corentin Barsacq

La Leyre peine à se recharger en raison de la sécheresse./Photo DR
La Leyre peine à se recharger en raison de la sécheresse./Photo DR

Alors même que la Gironde, comme l’ensemble du territoire français, fait face à une faible recharge de ses nappes phréatiques, le fleuve côtier des Landes de Gascogne peine à s'écouler normalement en raison des effets de la sécheresse. 

 

Un bilan du mois de janvier délicat… Et un mois de février qui risque de l’être tout autant lorsqu’on prend en considération le fait que l’Hexagone connaît son 32e jour sans pluie. Il y a maintenant plusieurs semaines, Laurent Degrave, le « Monsieur Leyre » du Parc naturel régional des Landes de Gascogne publiait son suivi hydrologique mensuel du fleuve côtier qui traverse le territoire.

 

Parmi les différentes données communiquées, une situation de la nappe phréatique « moins bonne qu’en 2022 à la même date » hormis sur le site de Boutox, à Belin-Béliet, dont le piézomètre se situe en forêt incendiée. « En l’absence de rétention en surface, l’alimentation en sous-sol a été plus efficace, mais cette situation n’est pas extrapolable ailleurs » précise le technicien du Parc, qui explique que la nappe a gagné une hauteur de plus d’un mètre au cours du mois écoulée.

 

Un débit très loin de la moyenne…

 

En revanche, les différentes stations de mesure disséminées entre les Landes et la Gironde laissent apparaître des niveaux allant de très bas (Argelouse) à modérément bas (Ychoux). Sur le bassin d’Arcachon, la situation reste sensiblement similaire avec un remplissage hivernal toujours insuffisant et un niveau « très bas » mesuré sur la station du Teich.

 

Au regard de ces informations, le débit et la hauteur de la Leyre en sont malheureusement affectés, alors même que la sécheresse de l’été 2022 a laissé des traces et que l’hiver 2023 demeure particulièrement sec.

Faute de précipitations, le débit moyen de la Leyre mesuré au pont de Salles durant le premier mois de l’année est de 17,5 m3 par seconde. Loin, très loin de la moyenne établie à 27 m3/s pour un mois de janvier. Laurent Degrave relève une diminution du débit de l’ordre de 37 % tandis que le débit actuel s’apparente à ce que la Leyre peut connaître lors d’un mois de juin.

 

« Par ailleurs, si la sécheresse de surface se poursuit, une période de risques incendies située avant la repousse de la molinie est à craindre. En outre, nous ne savons pas à ce stade si les végétaux en stress en 2022 vont reverdir suffisamment » alerte le technicien. A la date de ce mercredi 22 février, la hauteur de l'Eyre au pont de Salles est de 75 centimètres, pour un débit de 9,9 m3/s.