Par Corentin Barsacq
Les travaux réalisés sur la place de l’église de Belin durant l’année 2024 entraîneront la fin du stationnement des véhicules en ce lieu. Le maire de Belin-Béliet défend la nécessité d’une place plus conviviale, quand les riverains s’inquiètent d’une recrudescence des stationnements gênants.
Voilà un sujet qui a suscité bien des discussions lors de la réunion publique organisée le lundi 27 février dernier afin d’aborder le contenu de la deuxième phase des travaux menés dans le centre-bourg de Belin. Entre les murs de la salle des fêtes de Belin ce soir-là, le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq s’était entouré de Yannick Séguier, ingénieur Voirie et réseau divers de la société Bercat, qui intervient sur ce chantier.
Le projet présenté par la municipalité avait jusque-là reçu un accueil plutôt calme de la part de la soixantaine de personnes composant l’audience jusqu’à l’évocation du déplacement de l’arrêt de bus à la mairie, comme nous le relations dans notre article cité ci-dessous.
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Si l’enfouissement des réseaux et la création d’une voie douce rue de l’abbé Gaillard ont été bien accueillis, l’évocation du devenir de la place de l’église a suscité en revanche un certain remous. Courant d’année 2024, cette dernière connaîtra une réfection complète à la faveur d’un revêtement en béton, et cela, dans le but de créer une surface plate sur deux niveaux, avec l’ajout d’arbres afin de végétaliser l’espace. « Nous aurons une partie dite basse avec un plateau paysagé et végétal, et une partie plus haute en béton désactivé pour accueillir les commerçants » complétait Yannick Séguier.
Rappelons ici que le marché sera donc temporairement déplacé en concertation avec les commerçants ambulants, dont certains étaient présents ce soir-là. « Durant les premiers travaux, il va falloir faire quelque chose concernant les véhicules qui se garent sur la place les jours de marché », préconisait notamment une professionnelle habituée du marché.
« Mais où vont se garer les gens ? »
Le maire Cyrille Declercq a assuré que la gendarmerie serait prévenue afin de veiller au bon respect de l’interdiction de stationnement sur la place du marché le vendredi matin. Un problème récurrent selon de nombreux commerçants, qui va finalement s’arrêter durant l’année 2024.
Au moment de collecter les questions du public, l’élu d’opposition Alain de Sigoyer questionnait l’édile quant à la vocation de la place du marché : « La place ne sera plus ouverte au stationnement en dehors des commerçants du marché et sera désormais une place conviviale » répondait l’édile.
Un choix qui n’a pas emballé une partie de l’audience, y compris lorsque Cyrille Declercq rappelait que ce projet était évoqué bien des années auparavant. « Mais où vont se garer les gens ? », questionnait une habitante. Cyrille Declercq avançait alors un nombre de places de parking porté à 77 à l’issue des phases 2 et 3 de l’aménagement du bourg, notamment par le prolongement du parking situé sur l'allée de l'église, le long de la caserne des pompiers.
Pas de quoi convaincre un riverain régulièrement confronté au stationnement gênant de certains usagers : « Les gens se gareront n’importe où et c’est déjà le cas aujourd’hui. À deux reprises j’ai dû appeler la gendarmerie parce qu’un véhicule était garé devant l’entrée de ma maison. Un jour, je vais voir rouge » lançait l’un deux, passablement énervé.
« Ça va être sympa lorsqu’il faudra se rendre au loto » ironisait une habitante en guise de conclusion. La place, située à proximité immédiate de la salle des fêtes Jean-Paul Fabre, fait en effet le plein de voitures dès lors qu’un événement y est organisé. Les automobilistes devront donc se garer plus loin au profit d’une place à l’esthétique améliorée.