Par Corentin Barsacq
En salle depuis le 8 mars, le long-métrage « En feu » de Quentin Reynaud donne la réplique à Alex Lutz et André Dussolier dans un huis clos au coeur d’un gigantesque incendie. Si le synopsis rappelle tristement les incendies qui ont dévasté les forêts girondines durant l’été 2022, le tournage a eu lieu dans le coin un an auparavant.
La bande-annonce a de quoi provoquer quelques frissons, peut-être davantage lorsqu’on a connu les incendies de l’été 2022. Le film « En plein feu » est en salle depuis la semaine dernière et met en scène un feu gigantesque au cœur de la forêt des Landes. Le synopsis rappelle étrangement une réalité connue dans le Val de l’Eyre il y a peu.
Alors même que les flammes menacent la forêt landaise, Simon, incarné par Alex Lutz et Joseph, interprété par André Dussolier doivent quitter leur maison suite à l’évacuation des villages sous le contrôle de la gendarmerie. Or, les flammes se rapprochent dangereusement d’une file de véhicules à l’arrêt, en plein cœur d’une forêt grignotée par l’incendie.
L’œuvre distribuée par Apollo Films prend alors la tournure d’un film catastrophe où le spectateur suffoque avec les deux protagonistes principaux du récit. Deux options s’offrent en effet au binôme père-fils : attendre les secours ou s’enfoncer dans la forêt au péril de leurs vies.
Des scènes tournées au Barp et à Hostens
Le tournage du film s’est déroulé en 2021 dans plusieurs lieux disséminés dans les Landes et en Gironde et a bénéficié d’un soutien financier de la Région Nouvelle-Aquitaine à hauteur de 100 000 euros. Citons Sore, mais aussi Lège-Cap-Ferret. Dans le Val de l’Eyre et ses environs, trois communes ont également pu accueillir les caméras de l’équipe de production. Ironie du sort, il s’agit d’Hostens et Louchats, deux communes durement touchées par les incendies de Landiras, puis Le Barp, ville un temps menacée par la progression de l’incendie de Saint-Magne en août dernier.
Au moment de la venue des acteurs Alex Lutz et André Dussolier au Barp et à Hostens, le film était initialement baptisé « Jour 37 ». À cette époque, Quentin Reynaud, originaire de Bordeaux, était loin de se douter qu’un incendie similaire à sa fiction ravagerait le territoire un an plus tard. Pour les besoins du tournage, une forêt de pins a été reconstituée au sein d’un studio basé à Angoulême. Alors forcément, le film ressasse des souvenirs douloureux pour certains, d’autant que les images restent particulièrement fidèles à la réalité.