Par Corentin Barsacq
Le 25 juin prochain, plusieurs associations de Belin-Béliet, mais aussi des alentours organiseront la fête d’Aliénor. Un rassemblement pour les 900 ans de la naissance de la reine Aliénor d'Aquitaine.
« Un projet fédérateur ». C’est ce que souhaitaient mettre en place plusieurs associations de Belin-Béliet mais pas que. Car parmi les forces vives de cette fête d’Aliénor, on trouve également des habitants de Salles, Saugnac-et-Muret, Saint-Magne, et même une troupe venue d’Arcachon. Mais pour réunir tout ce beau monde, encore fallait-il trouver un socle commun de travail. Et il suffit simplement de regarder autour de nous, à l’école ou au collège, dans les noms d’entreprise ou sur l’un des panneaux de signalisation de la commune : nous sommes au pays d’Aliénor.
Fille de Guillaume X et d’Aénor de Châtellerault, la duchesse Aliénor est née en 1122 ou 1124. Chauvinisme oblige, on donnera gage de vérité à la légende locale. Il est en effet de notoriété que la Reine Aliénor ait vu le jour à Belin, dans le château qui aura siégé durant plusieurs siècles sur la motte castrale du village. Si elle ne s’est pas trop attardée sur les bords de l’Eyre, c’est parce que la jeune duchesse était vouée à embrasser une trajectoire royale, épousant tout d’abord Louis VII avant d’obtenir l’annulation du mariage en 1152, puis Henri II Plantagenêt, futur roi d’Angleterre.
Belin-Béliet se réapproprie son histoire
Celle qui fut reine de fois a marqué l’histoire, entraînant une farandole de biographie à son sujet. Du côté de Belin, les traces de son passage restent minimes. Citons tout de même la célèbre charte avantageuse accordée au peuple de Belin par la reine, ou encore le passage des différents rois de France entre les murs d’un château aujourd’hui détruit.
Cet héritage, des habitants du territoire ont souhaité le valoriser. Comme ce fut le cas dans les années 90, une fête sera organisée en l’honneur de la Reine. Elle aura lieu le dimanche 25 juin, à l’airial de Mons, un lieu qui a fait l’unanimité parmi les organisateurs : « On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose pour les 900 ans de la naissance d’Aliénor. Le choix du lieu s’est porté vers Mons pour son église du XIe que le père d’Aliénor a très certainement connu » explique Rosa Das Neves, en charge de la communication de l’événement aux côtés de Christelle de Sigoyer, Myriam Guedidi et José Peixotto.
Une fête fédératrice
Ces derniers n’ont d’ailleurs pas hésité à se lancer dans l’aventure tant elle apparaissait comme étant une évidence : « J’ai eu cette idée lorsque j’ai rencontré une troupe spécialisée dans les reconstitutions historiques » explique José Peixotto.
De fil en aiguille, donc, des associations se sont greffées au projet afin d’établir le déroulé d’une journée qui s’annonce mémorable. Au nombre de 18, et venant de divers horizons géographiques, les structures associatives font le plein d’idées. Pour l’heure, l’organisation semble s’accorder sur un programme avant tout éclectique et intergénérationnel. La journée pourrait débuter par un déjeuner aux tripes à Mons sous l’impulsion du Rampeau Sportif Monsois tandis que l’association Une pierre à l’édifice proposera un petit-déjeuner moins consistant.
Le costume en guise de dress-code
La déambulation dans les rues de Belin-Béliet sera l’un des grands moments de cette fête d’Aliénor : « L’idée est de revêtir un costume d’époque puisque nous aurons la chance d’avoir des troubadours avec nous, qui nous réservent une surprise lorsque nous serons devant la motte castrale de Belin » explique Rosa Das Neves. Il est d’ailleurs possible de profiter des ateliers couture dispensés dans la maison Aliénor le jeudi matin à partir de 9h afin de créer soi-même son déguisement.
Par la suite, un repas médiéval sera proposé pour le service du midi, sur un airial de Mons qui ne sera pas en reste en matière de divertissement : Concert, spectacle, confection d’épées en bois, jeu du rampeau et bien d’autres animations permettront d’insuffler un esprit immersif au cœur du Moyen-Âge, dans un lieu à part, au pied d’une église de Mons qu’il sera possible de visiter pour l’occasion.
En outre, la commission historique de la fête compte bien marquer cette journée au fer rouge en présentant une publication en l’honneur d’Aliénor. Bien au-delà d’une simple fête locale, cet événement en l’honneur d’Aliénor permet à la fois de se réapproprier la naissance de la Reine et de s’intéresser à la vie d’une figure de l’Histoire. Enfin, l’événement se voudra à la fois « zéro-déchet » et « petit-budget » pour le rendre accessible à tous. Et si l’organisation de cette fête nécessite des frais, le collectif d’associations a récemment lancé une cagnotte en ligne afin de soutenir cette initiative.
Lien de la cagnotte : Fête au temps d'Aliénor à Belin Beliet