En fin de conseil municipal ce jeudi 6 avril, la situation médicale sur la commune a été abordée par le biais d'une question du groupe Dynamisons Belin-Béliet Naturellement. D'ici quelques mois, deux médecins généralistes quitteront leurs fonctions. Le maire Cyrille Declercq assure s'être saisi du problème depuis plusieurs mois.
Dans un conseil municipal particulièrement dense, que nous aurons l'occasion de détailler ultérieurement sur Le Belinétois, les élus de Belin-Béliet ont notamment adopté le budget primitif 2023 et voté une augmentation des taxes locales. Une nouvelle motion contre le projet de péage sur l'A63 a également été votée.
En fin de séance, une question diverse formulée par l'élu Rédouane Louaazizi du groupe Dynamisons Belin-Béliet Naturellement a donné lieu à un échange entre la majorité et l'opposition autour d'une problématique ô combien d'actualité.
La commune s'apprête en effet à enregistrer le départ de deux médecins généralistes sur les quatre actuellement implantés à Belin-Béliet. "Actuellement, cela représente 1 500 patients pour chaque médecin. Je n'ai pas besoin de vous rappeler que notre commune connaît une explosion démographique sans précédent, ni qu'un médecin nous quittera dans les prochains jours et un autre partira à la retraite au mois de juin" exposait le candidat aux élections municipales 2020.
" Belin-Béliet n'échappe pas à la règle"
"La désertification des médecins généralistes en milieu rural est un réel problème. Belin-Béliet n'échappe pas à la règle" constatait alors Rédouane Louaazizi, avant de formuler sa demande: "Je vous propose de réunir les élus et les professionnels de santé de notre commune et ceux des communes avoisinantes afin de concerter nos expériences et trouver ensemble, la meilleure façon de nous organiser face à cette crise".
Une requête entendue par le maire Cyrille Declercq, qui assure que cette réunion est envisagée de longue date mais peine à se mettre en place en raison des disponibilités de chacun. " C'est un sujet qui est réel et partout en France. On l'aborde déjà depuis un certain nombre de mois maintenant dans le cadre du Contrat local de Santé mais aujourd'hui, personne n'a de solutions, que ce soit à Belin-Béliet ou ailleurs. Mais ça ne veut pas dire qu'il faut rester sans rien faire " répondait l'édile, avant d'annoncer qu'un travail est actuellement mené conjointement avec le groupe Korian, aux manettes de l'Ehpad de Belin-Béliet.
Un chasseur de tête pour tenter d'attirer de nouveaux médecins
C'est ainsi que la municipalité et le groupe Korian ont fait appel à un chasseur de tête, dont le coût est pris en charge par l'entreprise de gestion de maisons de retraite médicalisées. "La démarche est en cours" assurait l'élu, avant de soumettre l'idée de voter la motion présentée par l'Association des petites villes de France visant à soutenir des mesures volontaristes contre les déserts médicaux: "Cela permettra d'apporter notre pierre au débat" concluait Cyrille Declercq.