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Belin-Béliet : quand une barque permettait de rallier le Graoux au Vieux-Lugo

Par Corentin Barsacq

Le bac du Graoux, permettant de traverser la Leyre et rejoindre le Vieux-Lugo./Photo d'archives Jean-Louis Brouste.
Le bac du Graoux, permettant de traverser la Leyre et rejoindre le Vieux-Lugo./Photo d'archives Jean-Louis Brouste.

Jusqu'au début du XXe siècle, une barque permettait de rejoindre l'église du Vieux-Lugo depuis la Leyre au niveau de la forêt du Graoux. Un moyen de déplacement qui a disparu au profit des ponts, plus pratiques. 

 

Il n'y a qu'un pas, du moins qu'une barque entre le Graoux et le Vieux-Lugo. Il suffit d'ailleurs de prendre de la hauteur, consulter une carte du Val de l'Eyre pour se rendre compte que l'édifice du XIe siècle est géographiquement plus proche de Béliet que du bourg de Lugos. Fort heureusement pour les voisins de Lugos, les Beliétois n'ont jamais tenté de prendre d'assaut l'église emblématique du Val de l'Eyre pour la passer sous pavillon du village d'Aliénor. 

 

D'ailleurs, sous l'Ancien Régime, une liaison fluviale était assurée depuis le Graoux afin de transporter les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, nombreux à souhaiter se rendre au Vieux-Lugo pour y prier. Cette barque, appelée "bac" faisait le bonheur de plusieurs communes puisque dans son ouvrage "Belin-Béliet et ses environs", l'historien émérite Jean-Louis Brouste relevait la présence de ces bacs à Salles, Mesplet ou encore à Mons. Les embarcations portaient d'ailleurs le nom de leur destination. 

 

Au lieu-dit Le Passage à Belin par exemple, il fallait s'acquitter d'une modique somme pour traverser la Leyre et se rendre dans les Landes, d'où le nom attribué au site avant qu'il ne devienne un point meurtrier de l'ancienne Nationale 10.