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Belin-Béliet : « Chalemine a eu des temps durs mais possède aujourd’hui de nouvelles forces »

Par Corentin Barsacq

Philippe Boyé, Alison Garcia et Céline Chagnaud sont membres de la collégiale de Chalemine./Photo LB
Philippe Boyé, Alison Garcia et Céline Chagnaud sont membres de la collégiale de Chalemine./Photo LB

Présente dans le paysage associatif de Belin-Béliet et de ses alentours depuis 1991, l’association Chalemine n’a pas été épargnée par diverses crises qui ont fragilisé son existence. Mais après avoir évité la fausse note, la collégiale à la tête de l’association souhaite aller de l’avant et offrir un enseignement musical de qualité sur le territoire.

 

Ils figuraient dans le noyau dur du collectif d’associations qui a œuvré pour la réussite de la Fête d’Aliénor organisée le 25 juin dernier. Il faut dire qu’à la base, c’était bien la Fête de Chalemine qui devait être célébrée ce jour-là. Mais lorsqu’ils ont entendu parler de l’événement organisé pour les 900 ans de la Reine, les bénévoles musiciens ont accepté, avec joie, d’accorder leurs violons avec tout ce beau monde.

 

À la baguette des concerts d’hiver et de printemps, ainsi que de la fête de l’association à l’arrivée des beaux jours, Chalemine est aujourd’hui animé par une poignée de bénévoles et une collégiale composée de sept membres. Parmi eux, Céline Chagnaud, Philippe Boyé et Alison Garcia font partie de ceux qui chapeautent les différents cours dispensés par la structure. Danse, chant, théâtre, les univers sont aussi nombreux que les disciplines : « Nous proposons des cours individuels de batterie, piano, violon, guitare classique et électrique, basse mais aussi flûte, clarinette, saxophone et xylophone » énumère Céline Chagnaud.

 

Un large panel de disciplines

 

À cela s’ajoutent aussi des cours collectifs avec des séances d’éveil à la danse, initiation aux percussions, danse africaine, éveil musical et lecture des partitions. Enfin, l’association Chalemine propose des cours de percussions « Batucada » et l’apprentissage de la danse classique. 

 

Trois fois par an, l’association met en place un apéro-concert au cours duquel chaque élève doit produire une prestation. Une sorte d’examen sans trop l’être car Chalemine défend sa propre pédagogie basée sur un apprentissage ludique mais aussi convivial : « L’apprentissage du solfège n’est par exemple pas une condition à la pratique d’un instrument. L’apéro-concert est un moment où l’on peut mesurer la progression de nos jeunes adhérents en compagnie de leurs parents ». En outre, des ensembles (flûtes, Jazz, violon, musiques actuelles et jeunes) permettent d’apprendre ces différents domaines par la force du groupe. 

En marge des inscriptions pour la prochaine rentrée, Chalemine compte aujourd’hui 165 adhérents pour 68 enfants domiciliés dans la commune (N.D.L.R. : l’association compte 165 enfants au total). Forcément, cette fréquentation plus que convenable va de pair avec un enseignement qui se doit d’être au rendez-vous. C’est pourquoi onze professeurs sont salariés au sein de la structure, et deux autres enseignants vont venir compléter cet effectif.

 

En apparence, donc, rien n’indique que Chalemine a bien failli quitter la scène associative locale il y a peu, d’autant que certains amateurs de musique doivent patienter sur des listes d’attente : « Nous avons connu des temps durs. Beaucoup de membres de la collégiale ont décidé de quitter l’association. De nouvelles forces sont arrivées pour tenter de sauver Chalemine. Aujourd’hui, même si nous manquons toujours de bénévoles, nous avons des perspectives positives » observe Céline Chagnaud, qui s’appuie notamment sur le succès récent de certaines manifestations comme le ciné-concert organisé en mars 2023 : « Nous avons souhaité innover pour apporter de la nouveauté et proposer autre chose aux habitants. Ce fut un bon choix puisque nous n’avions jamais eu autant de monde » se félicite la collégiale.

 

« Notre assemblée générale est ouverte à tous »

 

Aussi, l’association Chalemine a participé au Carnaval des parents d’élèves : « L’association a offert la prestation de percussion de la Batuk » abonde Céline Chagnaud. Si aujourd’hui, l’association souhaiterait mobiliser davantage de bénévoles en ses rangs, il n’en demeure pas moins que l’espoir d’un avenir meilleur galvanise les troupes. La structure tient le coup financièrement et porte sa priorité sur l’enseignement dispensé par des professionnels, bien loin des polémiques.

 

Récemment pointée du doigt, dans nos colonnes, par l’association sportive du FC Belin-Béliet au sujet de la subvention municipale de 18 000 € perçue par la structure, cette dernière tient à assurer que son assemblée générale « est ouverte à tous et que chacun est libre de venir nous voir pour en discuter directement ». Désirant ne pas troubler une mélodie qui retrouve peu à peu ses accords, Chalemine doit maintenant préserver sa bonne dynamique, que ce soit sur scène comme en coulisses.

 

Informations et renseignements : association.chalemine@orange.fr