Par Corentin Barsacq
Cet été, Le Belinétois vous embarque au cœur du petit patrimoine des Landes de Gascogne. À travers ses 250 sources réputées guérisseuses, les Landes de Gascogne sont le berceau d’une croyance qui défie le rationnel. Sur les terres de traditions ancestrales, là où les pinèdes dévorent l’horizon, l’espérance de guérir en appliquant de l’eau sur ses maux n’avait rien d’insensé il y a encore quelques décennies. Rendons-nous à Belhade, au pied de la fontaine Sainte-Anne.
Au sud d'Hostens et du village de Mano, la commune de Belhade offre tout le charme inhérent à la Haute-Lande. Son château médiéval et son église Saint-Vincent-de-Xaintes en imposent et constituent d'ores et déjà un patrimoine architectural consistant. Mais à quelques pas de l'édifice religieux inscrit au titre des monuments historiques se cache un tout autre monument, plus modeste par la taille mais tout aussi important.
Dans ce vaste parc traversé par un ruisseau affluent de la petite Leyre, la fontaine Sainte-Anne a la particularité d'abriter une eau que les esprits convaincus de l'époque ne buvaient pas. Bien avant l'arrivée de la médecine moderne, la population locale attribuait à cette eau des vertus "lactogènes" qui guérissaient donc les problèmes de lactation. Ainsi, l'application de cette eau sur les seins d'une femme favorisait, selon la croyance, la montée de lait au profit des nourrissons.
D'autres eaux guérisseuses du territoire partageraient ces vertus comme la source de Bertos, dans le quartier de Rétis à Hostens, ou encore la fontaine Saint-Clair à Saint-Léger de Balson.