Par Corentin Barsacq
Le projet de centrale photovoltaïque de Ballion avance. Mais le bail emphytéotique liant la ville de Belin-Béliet avec la société Q Energy est loin de faire l’unanimité sur les bancs de l’opposition.
Initialement, le projet photovoltaïque porté par la société Q Energy sur l’ancienne sablière de Ballion, à la sortie de Béliet avait le mérite de convaincre l’ensemble des élus Belinétois. Et pour cause, si la question du photovoltaïque en forêt reste un épineux sujet, l’élu d’opposition Dynamisons Belin-Béliet naturellement Alain de Sigoyer a rappelé, lors du conseil municipal du 31 août dernier, le mauvais rendement du reboisement sur une ancienne carrière.
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Au cours de cette même soirée, en l’absence du maire Cyrille Declercq, toujours hospitalisé suite à sa chute en montagne survenue le 30 juillet dernier, c’est le premier adjoint Jean-Pierre Ducournau qui a présenté une délibération en lien avec ce même dossier. L’élu a expliqué que le maire de Belin-Béliet avait renégocié les termes du bail emphytéotique avec la société Q Energy en juillet dernier, entraînant donc une nouvelle délibération.
« On parle de 32 ans, de six mandats »
Lors d’une première délibération votée en janvier dernier, il était prévu que la société spécialisée dans les énergies renouvelables verse, durant 32 années, un loyer fixé à 4 000 € par an, avec une possibilité de réviser ce montant en fonction de plusieurs facteurs.
Mais une deuxième option a donc été proposée à Q Energy, suite à une proposition du maire. Il s’agit là du versement d’une somme de 56 700 €, soit 44% de la somme totale, puis des loyers de 2 300 € durant 31 ans.
Pour Rédouane Louaazizi, du groupe d’opposition « Dynamisons Belin-Béliet », la deuxième option est défavorable pour la commune sur le long terme : « On parle de 32 ans, de six mandats. Cette somme de 56 700 € sera diluée dans les dépenses de fonctionnement comme l’électricité. La particularité du premier choix était de pouvoir effectuer une révision de ce loyer. »
Jérôme Gellibert, élu d’opposition du groupe « Des traditions et un avenir en commun » a partagé le même point de vue : « À la lecture de la délibération, on a l’impression que le choix est déjà fait. Il aurait été préférable d’avoir un loyer linéaire sur les 32 années de bail. » À l’issue de ces discussions, la deuxième option a été approuvée par 19 votes pour, six abstentions dont le groupe Des traditions et un avenir en commun, et 4 votes contre provenant du groupe Dynamisons Belin-Béliet naturellement.