Propos recueillis par Corentin Barsacq
Après une entrée en matière bien négociée à Saint-Jean-de-Luz le week-end dernier, l’US Salles recevra Rennes à Lanquette ce dimanche 10 septembre. Le capitaine de Salles Brian Recher sait qu’aucun match ne sera facile en Nationale 2 et assure que les Sangliers ne se reposeront pas sur leurs lauriers après cette première victoire.
Le Belinétois : En fin de saison dernière, nous avions quitté l’US Salles sur une montée en Nationale 2 et une défaite face au Stade Langonnais en demi-finale de championnat de France de Fédérale 1. Depuis, il y a eu beaucoup de mouvements avec notamment l’arrivée du nouveau manager Yannick Vignette. Comment avez-vous vécu l’intersaison au sein de l’effectif ?
Brian Recher : « La fin de saison a été assez difficile. On décroche la Nationale 2, mais dans un second temps, on perd face à Langon. Dans les têtes, ça a été difficile de s’en remettre. Sur le moment, on s’est dit que ce serait difficile de passer à autre chose, mais finalement, tout est allé assez vite puisque nous avons fini la saison le 12 juin et repris le chemin de l’entraînement le 11 juillet. Ça nous a permis de tourner la page, de se retrouver autour d’un nouveau projet, dans une nouvelle division, et avec de nouveaux joueurs.
Le club s’est renforcé durant la saison estivale. Comment s’est déroulée l’intégration des nombreuses recrues ?
Nous n’avons eu que très peu de départs et plus d’une dizaine d’arrivées. Cela a forcément été compliqué au départ puisqu’on changeait tous d’environnement alors qu’on avait créé beaucoup de liens la saison dernière. Et puis au fur et à mesure des entraînements et des matchs amicaux, on a senti l’émulation prendre. Et c’est ça qui constitue notre force. On sait qu’on n’est pas les cadors de la poule. Si on ne veut pas jouer en regardant toujours vers le bas du classement, on se doit d’avoir ça comme fonds de commerce.
Certes, l’US Salles est l’un des plus petits budgets de la Nationale 2… Mais ça ne vous a pas empêché de gagner à Saint-Jean-de-Luz dimanche dernier…
Quand tu vas à Saint-Jean-de-Luz, tu sais où tu mets les pieds. On savait que ça allait être très dur et c’est ce qu’on a vu dès le coup d’envoi. Nous avons fait pas mal d’erreur dans notre camp à vouloir trop jouer et on s’est fait contrer. Comme on dit chez nous, on s’est envoyé comme il faut en défense. À partir de là, et tout au long du match, on a été au coude-à-coude, mais on n’a jamais lâché l’affaire. C’est ce qui fait qu’à la fin, ça nous a souri. Mais on peut très bien perdre ce genre de match. Une erreur dans ton camp, à ce niveau-là, ça ne pardonne pas.
Comment le groupe prépare la venue de Rennes E.C, qui est une grosse écurie de Nationale 2 ?
La victoire contre Saint-Jean-de-Luz passe par une confirmation dimanche à domicile. Rennes est une grosse écurie, une grosse ville qui sera opposée à un petit village, et on n’en revient toujours à ça. Il va falloir jouer avec nos atouts.
Justement, quels sont les atouts qui caractérisent « le jeu à la Salloise » ?
Je dirais que c’est avant tout une énorme solidarité, tout donner et n’avoir peur de rien. Sur un plan plus tactique, ces dernières saisons, on a pris l’habitude de déplacer davantage le ballon en le faisant vivre tout en étant rugueux. Ce qui fait notre jeu, c’est la rigueur défensive et l’engagement qu’on y met. Même si on évolue dans un milieu où tous les mecs qu’on affronte sont des pros, on veut faire de notre solidarité défensive une vraie force et constituer une invincibilité à domicile. Quand t’arrives dans une poule où tu sais que ça va être épais, il faut être cette petite équipe qui va tout donner à domicile et monter un commando qui ne perd jamais chez lui.
Vous évoluez à l’US Salles depuis l’enfance et vous avez vu cette équipe gravir les échelons rapidement. Qu'est-ce que l’on ressent lorsqu’on fait partie de cet effectif depuis tant d’années ?
On est quelques mecs à être formés au club. C’est la première fois qu’on connaît ce niveau et forcément, on est un peu dans un rêve. On joue des équipes à mille lieux de ce qu’on représente et quand on parvient à gagner contre Saint-Jean-de-Luz, il y a beaucoup de fierté. En revanche, il ne faut pas s’endormir dessus, car on sait que ça peut aller très vite. Au vu de l’investissement des bénévoles et des partenaires, on se doit de tout donner. On veut faire plaisir aux gens qui font tout pour que nous soyons dans les meilleures conditions. Clairement, on ne veut pas passer pour « des pompes à vélo ».
Vous êtes le capitaine de l’effectif depuis la fin de saison dernière. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour cette saison ?
Être capitaine, c’est une fierté évidemment. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un rôle que l’on donne. On doit surtout s’en montrer digne. Pour la nouvelle saison, on peut nous souhaiter de belles bringues d’après-matchs, parce qu’il y aura, je l’espère, de belles victoires.