Par Corentin Barsacq
Une enquête a récemment été ouverte à la suite d’un signalement évoquant des images pornographiques envoyées par un assistant d’éducation à des élèves du collège Aliénor d’Aquitaine de Salles. Les investigations doivent établir s’il y a eu, ou non, des faits de corruption de mineur.
Les faits présumés remontent à l’année scolaire passée, mais n’ont eu de cesse de s’ébruiter jusqu’à l’ouverture d’une enquête par le parquet de Bordeaux le 10 octobre dernier. Révélée par nos confrères de Sud Ouest Arcachon, l’affaire concerne plusieurs élèves du collège Aliénor d’Aquitaine de Salles et qui auraient reçu, en cours d’année, des images et vidéos pornographiques de la part d’un assistant d’éducation de l’établissement se mettant lui-même en scène.
Présumé innocent, ce dernier n’est plus en poste au regard du fait que son contrat n’a pas été renouvelé et l’on ignore, à l’heure actuelle, si l’établissement de Salles a été informé des agissements évoqués au moment des faits. Qu’à cela ne tienne, les langues se sont déliées dans la cour de récréation à partir de l’an dernier, plusieurs jeunes filles évoquant des faits similaires regroupés autour du terme de corruption de mineur.
Des auditions actuellement en cours
Au Belinétois, les parents d’une élève ayant reçu ces images pornographiques relatent un procédé bien huilé. D’abord des discussions au collège, puis sur les réseaux sociaux, avant de finalement basculer vers un contenu plus intime et finalement sexuel dans lequel l’ancien surveillant du collège se mettait en scène avant d’exprimer des regrets quelques mois plus tard.
« Un soir, il a également proposé à notre fille de la ramener chez elle à la suite d’un gala organisé par le collège » poursuivent les parents, avertis de faits il y a maintenant quelques semaines. Leur fille indique également avoir subi des pressions de la part de collégiens afin qu’elle n’ébruite pas l’affaire.
Selon nos informations, des auditions sont actuellement menées conjointement par la brigade territoriale de gendarmerie de Belin-Béliet ainsi que la cellule de lutte contre les atteintes aux personnes et à l’enfance basée à Audenge. Une première étape suite à un signalement des faits effectué en gendarmerie il y a plusieurs semaines.
L’enquête devra faire toute la lumière sur les zones d’ombres persistantes et établir s’il y a eu corruption de mineurs ou non, et si l’établissement scolaire avait eu connaissance ou non des agissements supposés de l’ancien assistant d’éducation.