Par Corentin Barsacq
À l’occasion de la réunion de mi-mandat organisée ce mercredi 29 novembre à Salles, le maire de Salles Bruno Bureau a eu l’occasion de répondre à de potentielles critiques émises quant à l’avenir du château de Salles.
« Si c’est une mauvaise opération que d’acheter un château qui ne nous a rien coûté, alors j’espère faire beaucoup de mauvaises opérations ». Sur le ton de l’humour, le maire de Salles Bruno Bureau a eu l’occasion de s’étendre sur un sujet qui, dit-il, « fait couler beaucoup d’encre » dans la localité. Et pour cause. Au soir du mercredi 29 novembre, à l’occasion de la réunion de mi-mandat organisée par la majorité du Conseil municipal ( un article détaillera plus en profondeur cette soirée dans les prochains jours), le sujet du château de Salles n’a pas tardé à s’inviter dans les questions émises par l’assemblée, aussi bien de la part d’habitants que d’un élu d’opposition en la personne de Vincent Techoueyres.
« J’entends tout et n’importe quoi »
« J’entends tout et n’importe quoi au sujet du château et de sa restauration. Six millions d’euros, huit millions, et même 50 millions, si je souhaite en faire Versailles » s’amusait d’abord l’édile, avant de devenir plus sérieux en revenant sur la genèse de cette opération. « Il y avait deux possibilités. L’acquisition du château par la société Vinci qui aurait construit une multitude de logements, ou un achat par la collectivité au prix de 450 000 euros. Nous sommes à Salles, il était donc difficile de passer à côté d’une opportunité comme celle-ci ».
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Le château, bâti entre 1657 et 1659, a eu le temps de se détériorer durant ces dernières décennies. C’est pourquoi la municipalité a mis en place des chantiers participatifs une fois l’accès au bâtiment sécurisé. Pour la majorité, le projet est clair comme de l’eau de roche : « Je suis persuadé que d’ici dix ans, le château sera un lieu incontournable de Salles » promet Bruno Bureau, qui s’appuie sur sa future position de centralité : « Je le répète. Nous souhaitons y installer la ludothèque et la médiathèque. Concernant la rénovation du château, il faut compter aux environs de 2000 euros du mètre carré. Si on souhaite par exemple y installer un centre de loisirs, la CAF nous aidera. Par son patrimoine, on peut aussi avoir des subventions de la Région, du fonds Leader. Des groupes de travail verront prochainement le jour » expliquait le premier magistrat de la commune.
Aussi, Bruno Bureau a rappelé le devenir de la métairie, bâtiment adjacent à la partie centrale du château : « Il y a un projet de résidence autonomie à destination des seniors porté par le bailleur social Gironde Habitat. La vente du foncier, qui est de l’ordre de 5 600 m2, va couvrir l’achat du château mais aussi les travaux que l’on vient d’y faire. » En outre, Bruno Bureau a indiqué qu'un autre chantier participatif serait organisé en 2024. Quant à l'avenir promis à ce pan de l'histoire salloise, rendez-vous est pris dans dix ans.