Par Corentin Barsacq
Le Sallois Jérémie Gerber sera sur la ligne de départ du rallye Dakar qui se déroule jusqu’au 19 janvier en Arabie Saoudite. Pour le pilote de moto, l’objectif est d’aller au bout de l’aventure.
Il se décrit humblement comme débrouillard. D’aucuns diront plutôt que Jérémie Gerber est un amoureux du risque, un brin casse-cou, mais surtout aventurier dans l’âme. Ce mardi 2 janvier, celui qui réside aux côtés de sa famille à Salles a embarqué pour l’Arabie Saoudite. Là-bas, il s’apprête à disputer son premier rallye Dakar dont le départ est fixé pour le vendredi 5 janvier. Un sacré défi pour celui qui s’est auparavant frotté à deux reprises au rallye du Maroc, en 2022 puis 2023.
Dans les dunes de la péninsule arabique, l’exercice sera pourtant bien différent : « Je participe au Dakar dans la catégorie « malle-moto », autrement dit sans assistance. Sur mes deux rallyes du Maroc, j’avais une équipe, Nomade Racing, qui m’épaulait sur les réparations. Cette fois-ci, je vais devoir me débrouiller seul » expliquait Jérémie Gerber à la veille de son départ.
Pour la cause des blessés de guerre
Mais la solitude face aux différents obstacles ne fait pas peur au Sallois qui s’est fixé comme objectif de passer la ligne d’arrivée. À 34 ans, ce passionné de sport extrême originaire d’Alsace a toujours cultivé un goût pour le dépassement de ses limites. Il a donc l’occasion, une fois de plus, de se mesurer à cette sensation singulière : « Forcément, il y a une part d’inconnu. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, mais je suis avant tout là pour prendre du plaisir et être intégré à la famille du Dakar. »
Participant au rallye sous la bannière de TLD Racing, Jérémie Gerber compte bien emmener sa KTM 450 Rally Replica au bout de cette aventure hors du commun et porter un message fort : « Je voulais emmener avec moi un blessé de guerre, mais ça n’a malheureusement pas été possible. À l’avenir, je souhaite qu’un blessé de guerre puisse intégrer l’assistance et vivre cette aventure avec moi » ambitionne celui qui est également formateur en moto tout terrain.
Déterminé, le pilote va devoir se mesurer à un parcours exceptionnel. Près de 5 000 kilomètres de course séparent Al-'Ula, ville d’où partira le prologue, de Yanbu, point d’arrivée des participants. Entre temps, Jérémie Gerber devra se mesurer à douze étapes tout en se contentant d’un confort minimal : « Il faut savoir être un peu rustique. Ce n’est pas donné à tout le monde de faire du bivouac, se lever à 4h et rester sur une moto de 6h à 18h. Les journées peuvent être longues », ironise l’intéressé.
Mais c’est justement ce qu’aime le pilote du Val de l’Eyre, fortement encouragé dans sa quête par sa femme, son fils, et tous les partenaires qui le soutiennent. S’il n’oublie pas de remercier tout ce beau monde, Jérémie Gerber sait comment rendre leur rendre la pareille : en allant au bout de son rêve. Une cagnotte a été créée dans le but de soutenir financièrement la participation de Jérémie Gerber : Cagnotte " Dakar 2024"