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Val de l’Eyre : au mental, Salles a plié sans rompre face à Langon (19-18)

Par Corentin Barsacq

Les Sallois ont renversé la vapeur en seconde période face à Langon./Photo LB
Les Sallois ont renversé la vapeur en seconde période face à Langon./Photo LB

Tombeurs du Stade Langonnais en nocturne, ce samedi, les Sallois se sont fait secouer en première période face à d’audacieux Sud-Girondins. Finalement, l’issue du match s’est nouée durant la deuxième période, à l’avantage des locaux.

 

« Ce soir, Langon a eu plus d’énergie que nous ». De l’aveu même du manager Yannick Vignette, le visiteur du soir a plus qu’inquiété le pack sallois. Ce samedi à Lanquette, cinq jours après le long déplacement victorieux à Rennes, les jambes étaient peut-être encore lourdes au coup d’envoi. Privé de Roche, blessé, et Cipresso, suspendu, le XV de Salles a d’abord reculé dans sa partie de jeu pour subir une pression constante des protégés de Christophe Hamacek. Revanchard du match aller, le Stade Langonnais laisse à peine respirer la défense locale. Particulièrement indisciplinée, l’US Salles enchaîne alors les erreurs, concède des pénalités et se fait logiquement punir à la demi-heure de jeu par un essai langonnais.

 

Bousculés et peu inspirés dans les relances, les compagnons de Brian Recher s’en remettent au pied gauche d’Anselme Cellier pour débloquer leur compteur. Une pénalité qui semble presque anecdotique à ce moment-là puisque Langon, avivé par ses supporters, enfonce le clou juste avant la pause par un nouvel essai cette fois-ci transformé. Menés 15 à 3 à la mi-temps, les Sangliers semblent alors boitillants. Le discours dans le vestiaire est « simple et direct » d’après les mots de Yannick Vignette. « À la mi-temps, ça a ronflé. Ça n’a pas parlé rugby, ça a parlé d'état d’esprit », confirmera son capitaine.

 

Un regain d’énergie en seconde période

 

Qu’ils soient menés ou non, on n’enlèvera jamais aux Sallois leur faculté à se battre jusqu’à la dernière minute. Et ce samedi soir, au même rythme que le mercure baissait, les Rouges et blancs revenaient dans la partie avec bien plus de hargne et de dynamisme. Un autre visage est affiché, et même si les ailiers sont difficiles à trouver, Langon concède du terrain.

 

À la 57e minute, Anselme Cellier réduit l’écart par une nouvelle pénalité réussie. Plus audacieux, les locaux obtiennent une touche bonifiée par un maul dévastateur. Le regroupement permet aux Sallois de franchir la zone d’en-but ensemble. L’essai collectif est validé par l’intermédiaire de Brian Recher puis transformé par Anselme Cellier. L’homme au sifflet, qui aura eu le mérite de s’attirer des réclamations de la part des deux camps, attribuera aussi une pénalité au milieu de terrain à la suite de l’action.

Le duel entre les deux voisins girondins a donné lieu à une lutte âpre./Photo LB
Le duel entre les deux voisins girondins a donné lieu à une lutte âpre./Photo LB

Une aubaine pour Anselme Cellier, en pleine réussite. Le pied gauche salvateur ne tremble pas. Salles mène 16-15 et semble avoir porté un gros coup sur le moral adverse. Cellier, toujours lui, est de nouveau sollicité pour s’acquitter d’une pénalité obtenue à la 69e minute. Dans le stade, les supporters serrent les dents, aussi bien à cause du froid que de l’atmosphère crispante. Sur une pénalité, Langon revient à 19-18 et joue son va-tout jusque dans les ultimes secondes de la partie.

 

Mais l’US Salles, poussée par ses supporters, ne rompt pas et repousse les dernières offensives langonnaises. Les derniers efforts avant une importante victoire face à un solide rival girondin au rendez-vous de ce choc. « On savait que Langon avait envie de prendre sa revanche sur le match aller. Mais le groupe a eu la force de caractère pour revenir et aller chercher ce match », déclarait Yannick Vignette au coup de sifflet final.

 

« Pas un grand match de rugby »

 

Brian Recher considère quant à lui que la partition jouée ce samedi soir n’a pas permis de voir « un grand match de rugby. » Mais il tempère : « Nous avons cette capacité à nous accrocher tout le temps comme depuis le début de la saison et c’est ce qu’on a vu aujourd’hui. Maintenant, on va continuer à prendre les matchs les uns après les autres. Quand on ne fait pas ça, on perd contre Limoges à la maison, on perd à Anglet, et on sort des matchs de merde. Donc il faut faire attention ! », répond sans filtre le Sallois pur-sang.

 

Après avoir enchaîné Rennes, puis Langon, Salles est maintenant à l’aube d’un déplacement à Niort, 3e de N2. « L’objectif, avant ce gros bloc de janvier, était de gagner à domicile et de voir ce qu’on pouvait faire à l’extérieur » avoue Brian Recher, un brin taquin : « Mais quand on gagne, après on devient gourmand et l’appétit vient en mangeant ».