Par la rédaction du Belinétois
Les normes sanitaires peinant à être respectées par la Seine, le Comité Olympique a jeté son dévolu sur plusieurs fleuves, rivières et cours d'eau en guise de plans B pour accueillir des épreuves de nage. La Leyre figure parmi les options retenues et pourrait tirer son épingle du jeu. Le Belinétois a enquêté à quelques semaines des Jeux Olympiques.
Exit la Seine, place à la Leyre ? A la suite d'épreuves tests avortées au cours de l'été dernier, le Comité Olympique fait face à un véritable casse-tête quant à la tenue des épreuves de nage en eau libre et des parties nage du triathlon pour les Jeux Olympiques 2024 de Paris. Le segment de la Seine entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma pourrait ne pas être sanitairement prêt pour cet été 2024. Des solutions de replies sont actuellement envisagées dont une est bien connue des habitants du Val de l'Eyre. En effet, il semblerait que quelques membres du Comité Olympique aient jeté leur dévolu sur la Leyre, et plus précisément, le segment entre le pont de Salles et le pont de Mios.
Gastro, leptospirose, staphylocoque... La Seine inquiète
Pour comprendre l'envisagement de la Leyre, il faut remonter à l'été 2023 où les tenues d'épreuves tests ont été perturbées par la qualité de l'eau de la Seine, à Paris. Dans ce segment reliant le pont Alexandre III et le pont de l'Alma sont censées se dérouler la natation en eau libre sur 10km et la partie natation du triathlon. Si cette section est interdite à la nage depuis 1923, la ville de Paris a mis en place un plan baignade pour limiter le rejet des eaux usées. Pourtant, cet été là, les épreuves tests ont concerné uniquement le triathlon et seulement durant trois jours, les autres épreuves ayant été annulées.
En suivant, la ville de Paris a mené des analyses avec des prélèvements à 14 endroits, dont six sur la section concernée pour les Jeux Olympiques. Prenant en compte les données de la ville, les remarques de l'ARS et le barème de notation établi par les fédérations de triathlon et de natation, nos confrères de France Info en sont venus à la conclusion qu'entre le 19 juillet et le 30 septembre 2023, l'eau de la Seine a été jugée mauvaise 47 jours sur 70 et seulement 4 jours jugée comme bonne à excellente. Les conséquences sanitaires d'une telle eau vont de la gastro-entérite aux maladies de peau en passant par la leptospirose, maladie qui peut notamment mener à des fièvres hémorragiques. Les résultats décourageants de ces analyses ont amené le Comité Olympique à chercher un potentiel plan B si les prochaines analyses de la Seine ne montrent pas une amélioration...
La Leyre, une option envisageable ?
Selon nos informations, le nom de la Leyre aurait été prononcé par plusieurs membres du Comité Olympique. Plébiscité par des centaines de passionnés de canoës chaque été, le segment Salles-Mios serait le plus approprié. Dégagé et large, sa distance d'environ 10km permettrait d'accueillir l'épreuve de natation marathon en eau libre, sans avoir d'élargissement ni de nettoyage à faire. Les pluies tombées ces dernières semaines ont été l'occasion pour la rivière de se remplir pour atteindre une profondeur idéale pour les nageurs.
Sur le papier, la Leyre a tout pour plaire. Cependant, comme chez sa consœur parisienne, la nage n'est pas le but premier de cette eau. Si la baignade est bien interdite dans la section définie de la Seine, elle est cependant autorisée dans la Leyre mais avec quelques précautions. "La baignade s'exerce aux risques et périls des personnes. Aucun lieu prévu à cet effet" prévient le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne sur son site Internet. La réflexion devra donc se faire sur l'aménagement d'un lieu de départ et d'arrivée sécurisés pour les nageurs et les triathlètes si la rivière girondine venait à remporter la palme du plan B Olympique.
Reste désormais à convaincre les kayakistes de laisser leur descente préférée le temps des Jeux...