Par Corentin Barsacq
Le vendredi 17 mai, deux députés européens étaient en campagne dans le Sud-Gironde – Val de l’Eyre. Le député européen des Écologistes Benoît Biteau était sur les terres du controversé projet PRD, quand la tête de liste PS – Place Publique Raphaël Glucksmann a visité la forêt brûlée d’Hostens.
À quelques heures près, ils auraient presque pu se croiser sur une parcelle de pins pour parler environnement ou écologie. Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti Socialiste et de Place Publique pour les élections européennes était en visite du côté de Hostens, ce vendredi 17 mai, durant l’après-midi, afin de visiter des parcelles de pins détruites par les incendies de l’été 2022.
À ses côtés, des personnalités politiques bien connues comme le président de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, le président du département de la Gironde Jean-Luc Gleyze, les sénateurs Laurence Harribey et Hervé Gillé ou encore la vice-présidente du Conseil départemental Sophie Piquemal.
Cette venue a été l’occasion pour le député européen d’insister sur la nécessaire mobilisation de moyens continentaux dans la lutte contre les feux de forêt, tout en citant l’exemple des feux de Landiras et Saint-Magne, quelques heures plus tard, lors d’un meeting à Morcenx, dans les Landes.
Le projet PRD s’invite dans la campagne des Européennes
À dix kilomètres de là, les candidats aux élections européennes de la liste des Écologistes Benoît Biteau et Charles Braine venaient tout juste de quitter le Val de l’Eyre. Dans la matinée, le binôme représentant la liste portée par Marie Toussaint a été accueilli par le conseiller régional EELV Vital Baude, la sénatrice Monique De Marco ainsi que la coordination « Touche pas à ma zone humide », dans la zone d’activités de Sylva 21 à Belin-Béliet. Un lieu qui n’avait rien d’un choix hasardeux puisqu’il s’agissait bien pour les Écologistes de marquer leur refus de voir aboutir le projet PRD, récemment approuvé par les élus du Val de l’Eyre.
Pour Benoît Biteau, député européen mais aussi paysan agronome, ce type de projet menace « la ressource en eau et les zones naturelles qui permettent de la stocker, et d’enrayer l’effondrement de la biodiversité ». Des représentants de la filière conchylicole étaient aussi présents à cette occasion. Charles Braine, marin-pêcheur de métier, voit en ce projet des « risques supplémentaires d'inondations et de pollution pour la Leyre et le Bassin d'Arcachon ».
Pour rappel, les élections européennes se dérouleront le 9 juin prochain et permettront d’élire les membres du Parlement européen pour une durée de cinq ans.