Par Corentin Barsacq
Lors du Conseil municipal du 9 juin, les élus de Belin-Béliet ont refusé, à la majorité, de rendre un avis sur l’évolution postale dans la localité. Ils estiment que La Poste met la commune devant le fait accompli.
La Poste, affaire à suivre… En Conseil municipal jeudi dernier, les élus de Belin-Béliet ont abordé le cas de l’avenir de La Poste, qui multiplie les fermetures ces derniers mois, et voit sa fréquentation chuter inlassablement depuis de nombreuses années ( Plus d’informations dans notre article : fermetures à répétition, chute de sa fréquentation, le bureau de poste interroge). Par courrier du 8 avril 2024, La Poste a informé la municipalité de l’évolution postale envisagée pour 2024 au travers du diagnostic suivant.
Malgré une augmentation de la population locale de 21% sur la période 2013 – 2022, le bureau de Poste de Belin-Béliet accuse une perte de fréquentation moyenne par jour, de l’ordre de 55% sur cette même période. Ce diagnostic communal a par ailleurs été présenté aux élus lors d’une réunion privée qui s’est tenue en mairie le 25 avril dernier. À partir de là, La Poste a proposé trois solutions : l’ouverture d’une agence postale communale, l’ouverture d’un point de contact La Poste Relais en partenariat avec un commerçant ou bien l’adaptation des horaires du bureau de Poste en fonction de son activité « 15h par semaine en demi-journées du mardi au vendredi ainsi que le samedi matin ».
Un déménagement ? Une fausse bonne idée selon le maire
Le premier adjoint Jean-Pierre Ducournau, après avoir présenté la délibération, a indiqué que la municipalité exigeait ouvertement que La Poste maintienne pleinement le service public à la population belinétoise. L’élu d’opposition Dynamisons Belin-Béliet naturellement Alain de Sigoyer portait la voix de son homologue Rédouane Louaazizi, citant le manque de visibilité de l’agence postale lors de la traversée de la commune, la vétusté des locaux ou encore les fermetures répétitives, comme étant des facteurs affectant la fréquentation des lieux. Le groupe d’opposition proposait donc d’étudier le déménagement de La Poste sur l’axe principal tout en intégrant l’agence postale dans le réseau France Services déjà présent à Salles.
« L’agence du Barp est nettement mieux placée que la nôtre mais en termes de passage, les résultats sont les mêmes, voire pire. Ce n’est pas qu’une question de lieu géographique », temporisait Cyrille Declercq. Quant à la piste France Services : « Il y a déjà un certain nombre d’années, il a été décidé que l’espace France Services se trouverait à Salles. Ils ne le multiplieront pas. »
En outre, Cyrille Declercq a appelé les élus « à ne pas créer la psychose », notamment à la vue d’une pétition qui circulait sur les réseaux sociaux, ou encore d’un sondage émanant du groupe d’opposition Dynamisons Belin-Béliet naturellement : « Je comprends et je respecte cette pétition. Nous y apporterons une réponse. Dire que le bureau de La Poste est menacé de fermeture à compter du 1er septembre prochain, ce n’est pas du tout ce qui a été dit » indiquait-il, en appelant au respect du caractère privé de la réunion qui s’est tenue avec les représentants de La Poste en avril dernier : « Lorsqu’on fait une réunion de travail privée, c’est privé. Quand le jour même, on retrouve sur la place publique, tout ce qu’on a pu dire, ce n’est est pas très respectueux. »
Pour conclure, Cyrille Declercq a invité le Conseil municipal à refuser de répondre à cette question : « La Poste nous met devant le fait accompli et doit assumer ce qu’elle veut faire, car derrière, elle nous fera porter sa responsabilité ». La délibération a été adoptée à la majorité, les élus Dynamisons Belin-Béliet naturellement Alain de Sigoyer, Céline Bourdet et Rédouane Louaazizi s’étant abstenus.