Par Louna Lavergne
Employée de Disneyland Paris en CDI depuis 2022, Eléa officie désormais à Disney World et ce, pendant une année. La vingtenaire originaire de Belin-Béliet nous raconte son métier hors du commun dans un cadre magique et enchanté.
La féerie de DisneyLand, Eléa la vit toute l’année. Passionnée de l’univers Disney et employée de la division Guest Flow, où elle gère le flux des visiteurs, au célèbre parc de Marne-la-Vallée, la Belinétoise a fait ses valises pour rejoindre Walt Disney World à Orlando en Floride dans le cadre d’un contrat de travail d’un an. Désormais opératrice d’attraction, la jeune femme nous raconte son drôle de métier, ses journées au parc d’attractions mais également son adaptation aux Etats-Unis.
“DisneyLand a toujours fait partie de ma vie”
Adepte du parc d’Ile-de-France depuis ses quatre ans, Eléa a d’abord cumulé les CDD à DisneyLand Paris avant d’y travailler en CDI. C’est sur les réseaux sociaux qu’elle découvre l’existence d’un programme qui permet aux français de partir travailler à Disney World, aux Etats-Unis durant une année. “Je devais le faire, je savais que ça manquerait à ma vie si je ne le faisais pas” confie la Belinétoise.
Tant pour sa passion de la magie de l’univers Disney que pour la découverte culturelle et l’approfondissement linguistique, Eléa postule puis se retrouve dans l’attente de la réponse qui pourra changer sa carrière. Elle est alors appelée pour des entretiens, d’abord collectifs puis individuels. Après trois semaines dans le flou, la jeune femme apprend finalement qu’elle commencera le 13 mai 2024 son nouveau travail en Floride.
“Dans une journée de Cast Member, il peut se passer 1000 choses”
Du haut de ses 23 ans, Eléa est donc actuellement à Disney World à Orlando et opère au sein de l’attraction la plus française du parc, Remy’s Ratatouille Adventure. Bien que le cadre soit artificiel, la Belinétoise n’est pas des plus dépaysées. Au sein du parc Epcot, divisé en quatre parties, elle se situe à World Showcase, dans le pavillon français. “On y retrouve deux restaurants proposant des spécialités françaises ainsi qu’une boulangerie où l’on peut trouver la fameuse baguette française à 3.95$. Il y a également plusieurs boutiques où l’on peut acheter du vin, du parfum et des articles thématisés français, un théâtre où est diffusé un court film sur les paysages de la France des années 80” dépeint la Cast Member.
Ce nom, décrivant le nom des employés des parcs Disneyland, Eléa le porte fièrement au sein de l’attraction thématique sur le film Ratatouille, similaire à celle que l'on retrouve dans le parc de Paris. Si toutes les journées ne se ressemblent pas, elles n’en sont pas moins remplies. Procédures d’ouverture ou de fermeture de l’attraction suivant les horaires de travail, accueil, embarquement et débarquement des visiteurs… Les tâches à remplir sont nombreuses et scrupuleuses mais le sourire sur le visage de la jeune femme reste fixe. “Si je devais résumer une journée ce serait de rester souriant, être debout, parler français à des gens qui ne le comprennent pas car ils n’arrivent pas à croire que nous soyons réellement français, ou parler avec des français en vacances et heureux d’entendre parler leur langue…”
Des différences culturelles majeures au cœur du mal du pays
Après un mois à Orlando et aux rythmes de discussions avec les locaux, la Cast Member a pu noter des différences majeures entre les Etats-Unis et la France, mais aussi et surtout, ce qui lui manque de son pays natal. “Le plus dur, c’est la nourriture. Tout est cher, artificiel et transformé” constate Eléa à son plus grand désarroi. La météo française semble également déjà lointaine pour la jeune femme puisque les températures ne descendent que rarement en dessous des 35 degrés en journée en Floride. Chose étonnante, Eléa note une différence majeure entre l’eau de chez nous et celle des Américains. “L’eau est potable mais pas forcément bonne pour le corps, on doit tout filtrer ou acheter des gallons d’eau et niveau goût, ce n’est pas un plaisir” explique la Belinétoise.
Alors avec autant de différences culturelles, il est facile d’avoir le mal du pays. Ce saut dans l'inconnu, la passionnée de Disney l’a ressenti dès son arrivée. “Au début, on voit les Etats-Unis comme on nous les vend : beau et surdimensionnée, les belles voitures, les espaces verts entretenus… mais au bout de plusieurs semaines on voit que tout n’est que paraître avec une précarité importante” explique Eléa qui poursuit, “les gens travaillent sans compter les heures et ont du mal à finir le mois. À ce moment-là, on se rend compte de la chance qu’on a d’être français.”
Qu’à cela ne tienne, l’opératrice d’attraction reste à Orlando jusqu’au 8 mai 2025. Fidèle à ses ambitions, Eléa sait déjà ce qu’elle veut faire lors de son retour dans le pays au drapeau tricolore. “Je souhaiterais devenir formatrice au sein de l’équipe que j’ai laissée pour un an” répond la Belinétoise. Pour l’heure, son amour pour le terrain et le parc continue de la guider mais plus tard, elle aimerait occuper un poste de "team leader" et de manager, et ainsi s'effacer pour rejoindre les coulisses de DisneyLand Paris.