Par Corentin Barsacq
À l’appel du collectif de riverains « Touche pas à mes platanes », le Groupe national de surveillance des arbres a interpellé le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq « dans le but de faire toute la transparence » sur la probable coupe de plusieurs platanes dans le bourg de Belin.
Il est l’un des visages du GNSA, une association qui milite activement pour la protection des arbres en France. Jean-Baptiste est co-président du groupe national de surveillance des arbres et référent de son antenne bordelaise. Sur les réseaux sociaux, il y a quelques jours, celui qui se fait appeler « Jibon » a interpellé le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq au sujet de la coupe envisagée d’une dizaine d’arbres sur l’allée des platanes, située dans le bourg de Belin. Comme nous l’avions annoncé sur notre média en juillet dernier, un collectif de riverains a été créé dans le but de préserver ces arbres.
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Malgré les explications données par Cyrille Declercq dans nos colonnes, le collectif souhaite une discussion claire avec la municipalité et multiplie les demandes d’entretien avec le maire : « Depuis le départ, c’est un dialogue de sourds. La communication n’existe pas » regrette les riverains. À l’issue d’un rassemblement initié par le collectif sur l’allée des platanes, le Groupe national de surveillance des arbres s’est joint aux riverains et exige « la transparence sur ce dossier ».
Pour le GNSA, le projet immobilier n’y est pas étranger…
Pour l’association qui revendique plus de 1500 membres en France et une cinquantaine d’antennes répartis à travers l’Hexagone, la question du devenir des platanes de Belin manque de clarté : « Le rapport établi par un expert-forestier indique qu’il n’y a qu’un seul arbre malade. Aujourd’hui, on nous dit qu’il y a « six arbres à abattre pour transparence » mais aussi que cinq sont en état correct et six en parfait état » relate le représentant du GNSA.
Jean-Baptiste avance également une théorie portée par le groupe de défense, à savoir un lien entre la coupe probable des platanes et le projet immobilier attenant à l’allée qui prévoit la construction de 70 logements par le promoteur immobilier Pichet en lieu et place d’une maison. « Au vu du projet, la question de l’accès aux travaux se pose. Pour nous, il y a une grosse corrélation entre les platanes et l’arrivée des futurs bâtiments, avec notamment le système racinaire des arbres qui est compris dans le périmètre du chantier » avance-t-il, tandis que le maire de Belin-Béliet Cyrille Declercq affirmait le contraire dans nos colonnes.
« Une main tendue au maire »
Pour le GNSA, des zones d’ombres doivent être levées, et cela avec l’appui de son pôle juridique d’ores et déjà à pied d’œuvre : « Nous sommes dans une démarche de communiquer avec la mairie de Belin-Béliet. Le GNSA a toute la légitimité pour aller au bout de ce dossier ». Dans un premier temps, la structure compte obtenir un rendez-vous auprès de Cyrille Declercq tout en consultant les documents légaux pour s’assurer de leur légalité : « Ces documents doivent être accessibles », martèle Jean-Baptiste. Par la suite, d’autres actions pourraient être menées prochainement en lien avec le collectif « Touche pas à mes platanes ». Pour Jean-Baptiste, l’urgence est là : « Ces arbres ne doivent pas tomber. Le maire socialiste de Belin-Béliet doit accepter notre main tendue pour agir en faveur de l’environnement ».