Par Mathieu Cazabat
Durant l'hiver, le collectif Grus Gascogna a relevé une présence moins importante de grues cendrées dans les Landes de Gascogne. 25 000 échassiers ont été dénombrés ces dernières semaines, contre 63 000 en 2023. Explications.
Le collectif Grus Gascogna assure chaque année le suivi des comptages des grues cendrées pendant leur hivernage dans les Landes de Gascogne. Cet hiver, l'oiseau échassier s'est fait plus rare sur le territoire. La diminution significative du nombre de grues cet hiver 2024-2025 soulève des questions sur la qualité de leur habitat.
Une grande partie de ces oiseaux, principalement originaires de Scandinavie, passe l’hiver dans les Landes de Gascogne. Sur le territoire, les grues cendrées bénéficient de conditions favorables : un refuge pour la nuit et une réserve importante de nourriture. Cependant, lors du comptage international Wetlands réalisé les 13 et 14 janvier 2025 sur 14 sites de dortoirs identifiés dans les Landes de Gascogne, 24 738 grues cendrées ont été recensées contre 37 708 l’année précédente et 63 731 à la mi-janvier 2023. Un autre comptage a été effectué les 27 et 28 janvier de cette année, totalisant 37 446 grues, contre 50 123 à la même date en 2024.
Un manque de réserves alimentaires ?
Un effectif de plus en plus faible au fil des années, qui s’éloigne de la moyenne habituelle de 50 000 grues sur le territoire, observe Grus Gascogna. Cette baisse interroge sur la disponibilité des ressources alimentaires dans les parcelles agricoles et, à terme, sur la pérennité de l’hivernage. Effectivement, en raison des milliers de kilomètres qui séparent la région des Landes et le nord de l’Europe, le manque de réserves alimentaires pourrait mettre en péril ces oiseaux lors de la migration de retour.
Dans les Landes de Gascogne, les sites de dortoirs des grues cendrées les plus fréquentés sont la réserve naturelle de Cousseau, le site militaire de Captieux et la réserve naturelle nationale d’Arjuzanx.